Rénovation énergétique : par quels travaux commencer ?

Sommaire

• Pourquoi entreprendre des travaux de rénovation énergétique ?
• D'où viennent les déperditions d’énergie du logement ? 
• Lancer les travaux de rénovation : par quoi commencer ?

La perspective d’un chantier de rénovation énergétique peut susciter des craintes : budget, lourdeurs administratives pour obtenir des aides, durée des travaux, nuisances… Rénover son logement est pourtant le moyen de le rendre plus performant, plus sain et moins coûteux. Vous pourrez ainsi : 

• Réaliser des économies. C’est bien souvent la motivation principale pour s’engager dans un tel chantier. Parce qu’un bâtiment bien isolé consomme moins d'énergie, l’investissement initial doit permettre, à terme, de réaliser des économies sur votre budget.
• Gagner en confort thermique, en toutes saisons. Votre logement rénové vous permettra de bénéficier d’une chaleur mieux répartie en hiver et d’un climat plus tempéré en été.
• Réduire votre empreinte carbone. Améliorer la performance thermique contribue à la préservation de l’environnement.
• Valoriser votre patrimoine en augmentant la valeur du logement. D’après une étude récente, les appartements anciens d’étiquette énergie A-B se sont vendus en moyenne de 6 % à 22 % plus cher que les appartements d’étiquette D.

Vous êtes convaincus ? Avant de vous lancer dans les travaux, encore faut-il bien connaître les caractéristiques de votre logement.

Elles peuvent être résumées de la manière suivante : 

• Toiture et combles : 25 à 30 %,
• Murs : 20 à 25 %,
• Plancher bas : 7 à 10%,
• Ouvertures (dont fenêtres) : 10 à 15 %,
• Ponts thermiques : 5 à 10 %,
• Fuites, air renouvelé par ventilation, cheminée : 20 à 25 %.

Ne perdez pas de vue que ces données varient selon plusieurs facteurs, dont la structure et la configuration du bâtiment.

Pour vous aider à arbitrer les premières actions à mettre en œuvre, il est fortement recommandé de réaliser un diagnostic thermique de votre  logement. En 15 à 20 minutes, avec Cap Rénov+, logiciel développé par Saint-Gobain et référencé par la CAPEB, vous connaîtrez tous les postes de rénovation prioritaires de votre logement. Nous vous proposons également un outil pour trouver facilement les aides financières pour vos travaux.

Planifier ses travaux de rénovation, c’est savoir identifier les priorités : le traitement de toutes les parois de l’enveloppe du bâtiment d’abord, le chauffage ensuite. En effet, investir dans un nouveau système de chauffage aussi performant soit-il n’a que peu d’utilité si le bâtiment souffre de fortes déperditions thermiques.

Etape 1 : Limiter les déperditions d'énergie avec l’isolation thermique

L’isolation thermique du bâtiment doit être considérée comme prioritaire dans les travaux de rénovation. Un logement bien isolé limite en effet les déperditions de chaleur en hiver et l’entrée d’air chaud en été. Plusieurs zones du bâti doivent être traitées : 

La toiture et les combles

La technique d’isolation des combles dépend de leur configuration.

Dans le cas de combles perdus, on isole le plancher. A cause du phénomène de convection naturel, le plancher de combles perdus est particulièrement L’isolant (comme la laine de verre ou l’ouate de cellulose) peut être posé à même le sol ou soufflé sous forme de flocons.

Vous souhaitez isoler vos combles perdus ? Découvrez les différentes possibilités en vidéo ci-dessous, selon le niveau d'accessibilité de vos combles, ainsi que le type de plancher et de charpente.

Si vos combles sont aménageables,  le procédé le plus répandu revient à installer des panneaux d’isolant (laine minérale, isolants bio-sourcés…) entre les chevrons qui supportent la toiture.

Il est également possible d’isoler votre toiture par l’extérieur (ITE). Deux méthodes sont alors envisageables : le sarking, qui consiste à rehausser la toiture afin d’y intégrer une couche d’isolation, ou en posant des panneaux autoportants. 

Si vous disposez de combles aménagés, découvrez les avantages des différentes techniques d'isolation existantes résumées en vidéo ci-dessous.

Les murs

Là encore, l’isolation peut être effectuée par l’intérieur (ITI) ou l’extérieur (ITE). Dans le premier cas, une solution économique et relativement facile à mettre en œuvre consiste à doubler les murs existants soit à l’aide d’un panneau isolant (plaque de polystyrène extrudé, fibres de bois ou ouate de polyester, par exemple) soit d’une ossature métallique garnie du matériau isolant.

En plus de ne pas empiéter sur la surface habitable, l’isolation des murs par l’extérieur permet de rénover la façade de son bâtiment : en appliquant un enduit de façade décoratif sur l’isolant ou en enveloppant les murs d’un manteau isolant recouvert d’un bardage bois ou PVC.

Les menuiseries 

Les fenêtres sont d’importantes sources de déperdition de chaleur. Remplacer vos anciennes menuiseries en bois simple vitrage par un modèle en PVC ou aluminium à double vitrage contribuera à réduire vos besoins de chauffage. De même, installer une porte d’entrée isotherme parfaitement étanche à l’air est recommandé dans un logement exposé à un climat rigoureux.

Le plancher bas

Le sol le plus bas de l’habitation est également sujet aux déperditions de chaleur, surtout lorsqu’il est situé au-dessus d’un vide sanitaire ou d’un local non chauffé (parking, cave). L’isoler thermiquement vous aide non seulement à réduire vos coûts de chauffage mais également à améliorer le confort aux pieds. Un bémol : l’isolation du plancher bas d'une maison de plein pied ou avec vide sanitaire est par définition complexe à réaliser en rénovation en raison de la lourdeur des travaux induits.

En résumé, quels sont les avantages de l’isolation ?

L’isolation est le point de départ de vos travaux de rénovation. Réalisée dans les règles de l’art, elle assure un confort thermique été comme hiver, des économies d’énergie substantielles, un habitat plus vert, un renforcement de l’isolation phonique, et, selon la technique retenue, elle offre la possibilité de rénover la façade ou la toiture.

Etape 2 : Favoriser le renouvellement de l'air avec une bonne ventilation

Un logement bien isolé… et bien ventilé. Pour éviter les pièces surchauffées l’été et glaciales l’hiver, une bonne ventilation du logement est indispensable. En effet, une bonne ventilation empêche les phénomènes de condensation pouvant engendrer des moisissures. À l’occasion de travaux de rénovation, investissez dans une ventilation mécanique contrôlée (VMC). Ce système permettra le renouvellement permanent de l’air intérieur, pour une bonne évacuation de l’humidité et des odeurs, et une meilleure répartition de la chaleur entre les pièces.

Il en existe de deux types : les VMC simple flux et double flux.

Dans le cas d’une VMC simple flux, l’air frais de l'extérieur vient automatiquement remplacer l'air humide et vicié de l'intérieur, sorti par les bouches d'extraction. La VMC simple flux peut être autoréglable ou hygroréglable. La version hygroréglable de type B est la plus confortable car elle permet un contrôle du débit d'air renouvelé en fonction de l'hygrométrie.

Découvrez les principes de fonctionnement d'une VMC simple flux en vidéo ci-dessous.

L'autre solution de ventilation est la VMC double flux. C'est un système équipé d’un échangeur de chaleur qui permet de chauffer l’air extérieur en hiver et de le tempérer en été. Certaines VMC double flux sont même équipées d’un système de filtration qui améliore la qualité de l’air intérieur.

Découvrez les avantages de ce procédé dans notre vidéo ci-dessous.

Etape 3 : Changer son système de chauffage

Une fois votre logement bien isolé et correctement ventilé, vous pouvez envisager de rénover ou de changer votre système de chauffage. Si votre habitation est chauffée à l’aide de convecteurs électriques, investissez dans des radiateurs à inertie pour profiter d’une chaleur douce et d’une consommation maîtrisée.

Vous avez envie de changer votre vieille chaudière ? Faites le choix d’un système nouvelle génération peu énergivore et au rendement élevé. Parmi les nombreux modèles commercialisés, vous trouverez :

•    La chaudière à condensation, ou très haute performance énergétique (THPE) dont l’excellent rendement permet d’économiser jusqu’à 30 % d’énergie par rapport à un modèle classique. En plus d’une empreinte carbone réduite, elle offre l’avantage de s’adapter au gaz comme au fioul.  Sachez toutefois que l’installation d’une chaudière condensation au fioul ne fait plus partie des produits incités par l’Etat, contrairement au remplacement d’une vieille chaudière au fioul ou au gaz par une chaudière gaz à condensation, une chaudière bois ou une pompe à chaleur.

•    La pompe à chaleur, qui utilise les calories présentes dans l’air, l’eau ou la terre pour produire de la chaleur. Elle est à la fois plus performante qu’un système de chauffage traditionnel, écologique et économique étant donné que son « combustible » d’origine naturelle se renouvelle sans cesse.

•    Le poêle à bois, solution écologique également éligible à plusieurs dispositifs fiscaux.

•    La chaudière Biomasse, qui utilise le bois ou des résidus organiques pour produire de la chaleur.

•    Le chauffe-eau solaire, dont le système consiste à capter l’énergie solaire pour réchauffer l’eau.

•    Les panneaux photovoltaïques, dont les capteurs utilisent le rayonnement solaire pour produire de l’électricité.

Quels avantages à investir dans un nouveau chauffage ?

C’est d’abord l’occasion de finaliser votre chantier avec un mode de chauffage plus économique et respectueux de l’environnement. C’est aussi faire le pari de l’éco-rénovation en remplaçant le combustible traditionnel par des énergies renouvelables : panneau solaire, chauffe-eau solaire, chauffage biomasse, chauffage à énergie hydraulique…