Quel type de fosse septique choisir ?

Équipement incontournable des filières traditionnelles d’assainissement non collectif, la fosse toutes eaux contribue au traitement des eaux usées domestiques, en association avec un filtre à sable ou un lit d’épandage. C’est un système d’épuration individuel répandu, réputé pour sa simplicité d’entretien et son coût compétitif. Matériau, capacité, surface disponible, nature du sol… Point.P vous donne toutes les clés pour bien choisir votre solution d’assainissement individuel.

Fosse septique, fosse toutes eaux… quelle différence ?

 

La confusion est fréquente et pourtant, la différence entre une fosse toutes eaux et une fosse septique est notable… explications.

En pratique, la fosse toutes eaux est un dispositif destiné à recueillir toutes les eaux usées domestiques (eaux vannes provenant des WC + « eaux grises » issues de la salle de bains et de la cuisine), tandis que la fosse septique est limitée à la seule collecte des « eaux noires » provenant des toilettes. Une vocation aujourd’hui dépassée, au regard des évolutions réglementaires portant sur la préservation de l’environnement. Pour cette raison, l’installation d’une fosse septique est interdite depuis 2009, même si son utilisation reste tolérée dans les habitations qui en possèdent une. Mais les habitudes ont la vie dure et l’expression « fosse septique » est encore employée pour désigner une fosse toutes eaux…

À noter : hormis cette différence, la prise en charge et le traitement des eaux usées reste similaire entre une fosse septique et une fosse toutes eaux.

La fosse toutes eaux : quel est son rôle et comment fonctionne-t-elle ?

 

La fosse toute eaux se présente sous la forme d’une cuve fermée et enterrée en béton ou en polyéthylène, équipée d’un système de ventilation. Cet équipement préfabriqué joue un rôle fondamental dans le processus de traitement des effluents en assurant le prétraitement des eaux usées par décantation. Cette opération mécanique visant à séparer les éléments liquides et solides permet d’obtenir une eau filtrée et débarrassée de ses graisses. Pour affiner ce prétraitement des eaux rejetées par le logement, une fosse toutes eaux peut être associée à :

  • Un séparateur à graisse en amont. Cette cuve de 200 à 500 l dédiée au traitement des eaux ménagères est obligatoire dans un certain nombre de cas. Par ex. si votre habitation est située à plus de 10 m de votre fosse ou si votre logement est équipé d’une fosse septique ancienne génération.
  • Un préfiltre en aval, à base de pouzzolane ou d’un média filtrant synthétique.

La fosse toutes eaux : une triple action dans le processus d’épuration : 

1.     Recueillir les eaux usées domestiques

2.     Liquéfier les graisses pour en faciliter le traitement

3.     Stocker les boues issues de la décantation, entre deux vidanges

Malgré cette mission de la plus haute importance, l’action d’une fosse toutes eaux ne suffit pas à elle seule à dépolluer les effluents : pour parachever l’épuration des eaux usées domestiques, elle doit être raccordée à une filière de traitement et d’évacuation de l’eau filtrée.

La fosse septique toutes eaux, un équipement d'assainissement non collectif

Assainissement non collectif : qu’est-ce que la filière traditionnelle ?

 

On appelle « filière traditionnelle » les dispositifs d’ANC utilisant la capacité épuratoire du sol pour assurer le traitement des eaux usées. Deux technologies principales dominent le marché : la fosse toutes eaux avec tranchée ou lit d’épandage et la fosse toutes eaux avec filtre à sable vertical, drainé ou non drainé. Même si les dispositifs de la « filière agréée » (micro-station et filtre compact) leur opposent aujourd’hui une concurrence sérieuse, ces installations d’assainissement individuel sont des solutions d’épuration très satisfaisantes, qui fonctionnent sans alimentation électrique (hors éventuel poste de relevage).

 

La fosse toutes eaux avec tranchée ou lit d’épandage

Cette technologie de traitement repose sur la capacité épuratoire naturelle du sol. Celui-ci est exploité pour filtrer les effluents issus de la fosse toutes eaux, puis les évacuer dans le milieu via un réseau de tuyaux d’épandage enterrés dans un lit de gravier. L’adoption de ce dispositif est donc dépendante de la qualité du sol en place :

  • Le terrain doit être bien oxygéné pour favoriser l’activité des micro-organismes responsables de la dépollution des effluents.
  • Le sol doit être suffisamment perméable, de manière à faciliter la diffusion de l’eau dépolluée dans l’environnement.

Parmi ses atouts, la fosse toutes eaux avec épandage est une solution économique, facile à mettre en œuvre et réclamant peu d’entretien. Sa forte emprise au sol réclame toutefois une surface disponible importante, de l’ordre de 150 à 200 m2.

 

La fosse toutes eaux avec filtre à sable vertical

Dans le cas présent, un massif de sable siliceux lavé se substitue au terrain pour recevoir les effluents prétraités : l’eau est dépolluée par les micro-organismes fixés aux grains de sable, puis diffusée dans le sol. Il existe deux modes d’épuration fondés sur ce principe :

  • Le filtre à sable drainé, composé de plusieurs couches de minéraux,
  • Le filtre à sable non drainé, comportant un seul lit de sable et utilisant le sol en place comme moyen dispersant.

La technologie du filtre à sable vertical est plus compacte que l’assainissement par épandage (jusqu’à 3 fois moins de surface par habitant, avec une emprise au sol minimum de 40 à 50 m2). Elle est privilégiée lorsque la perméabilité du terrain n’est pas adaptée (sol très calcaire ou sol-sol argileux) ou lorsque le milieu est fragile. Ce dispositif réclame toutefois un entretien plus important et surtout, le remplacement périodique du média filtrant. À noter que l’installation d’une fosse toutes eaux avec filtre à sable comporte des contraintes particulières : elle doit notamment être installée à plus de 3 m de la propriété voisine et à 35 m d’une source d’eau potable.

La fosse toutes eaux avec filtre à sable vertical

Bien choisir sa fosse septique toutes eaux

 

Bien choisir son système de fosse septique, c’est opérer un arbitrage satisfaisant entre les besoins d’un logement (le fameux équivalent-habitant), la configuration du lieu d’implantation, les caractéristiques de l’environnement et les obligations réglementaires. Suivez les conseils Point.P pour bien démarrer votre projet d’installation.

 

Un premier conseil : tout projet d’ANC passe par la case SPANC ! Pour bien débuter votre projet d’installation d’une fosse septique toutes eaux, le service public d’assainissement non collectif (SPANC) dont dépend votre commune vous sera d’un précieux conseil.

 

Quelle capacité pour une fosse toutes eaux ?

En assainissement, c’est la notion d’équivalent-habitant (EH) qui prévaut pour estimer le dimensionnement d'une installation de traitement des eaux usées. En d’autres termes, l’équivalent-habitant permet d’estimer le potentiel maximal d’occupation d’une habitation, compte tenu du nombre de pièces principales (PP) qui la compose (salon, chambres). La règle de calcul retenue est : 1 EH = 1 PP. Ainsi, pour une maison équipée d’1 séjour et de 4 chambres, soit 5 EH, la fosse septique doit avoir une capacité minimale de 3000 l. Pour chaque pièce en plus, il est d’usage d’augmenter la capacité de la cuve de 1000 l.

Notre conseil : pensez dès le départ à bien dimensionner votre installation ANC, surtout si vous prévoyez d’agrandir votre logement. Une cuve trop petite vous conduirait à revoir votre installation ou vous exposerait à des vidanges fréquentes… 

 

Fosse toutes eaux : sur quel terrain ?

En raison de leur mode de fonctionnement et de leur emprise au sol, les dispositifs d’assainissement autonome de la filière traditionnelle ne conviennent pas sur tous les terrains. Si vous possédez une petite parcelle, vous devrez vous rabattre sur des solutions d’assainissement comme la micro-station d’épuration ou le filtre compact. De plus, le système choisi devra tenir compte de la composition du sol, des pentes du terrain, de la végétation environnante et de la proximité d’une nappe d'eau, de lacs et de ruisseaux. En la matière, la réglementation ANC est assez stricte et impose certaines limitations. Pour une installation conforme, votre fosse septique doit par exemple être implantée à :

  • 35 m d’un puits ou d’un captage d’eau potable,
  • 5 m de l’habitation,
  • 3 m des limites de votre propriété,
  • 3 m de tout arbre.

Notre conseil : tournez-vous vers votre SPANC ou vers un bureau d’étude pour déterminer la faisabilité de votre projet en fonction des contraintes de votre terrain. Les dispositifs d’assainissement de la filière traditionnelle étant fortement dépendant de sa nature, la réalisation d’une étude de sol est une précaution utile.

 

Quel matériau pour votre fosse septique ?

En matière de fosse toutes eaux, deux matériaux dominent, le plastique (PEHD, PVC) et le béton :

  • La fosse septique en plastique (polyéthylène) se révèle plus légère et facile d’installation avec, en contrepartie, une résistance moindre à la compression. De plus, si le terrain est peu stable ou accidenté, une cuve en plastique devra être solidement ancrée dans le sol. Son volume, souvent limité à 4000 l, convient davantage aux familles peu nombreuses.
  • La cuve en béton est plus économique, mais demandera une mise en œuvre plus importante du fait de son poids plus élevé. Le béton est résistant et plus adapté aux terrains peu stables, mais il reste plus sensible à la corrosion (les modèles actuels intègrent un traitement du béton pour pallier à ce phénomène). Les volumes atteints par la cuve en béton sont plus importants et conviennent davantage aux besoins des familles nombreuses.  

Entretien d’une fosse toutes eaux : que faut-il savoir ?

Tout système d’assainissement individuel, aussi simple soit-il, doit faire l’objet d’un entretien régulier. Celui-ci dépendra d’abord de l’utilisation que vous en faites : la vidange d’une fosse toutes eaux intervient en général lorsque celle-ci est remplie à 50 %, soit en moyenne tous les 4 ans. Bien sûr, si votre installation équipe une résidence secondaire, les vidanges seront plus espacées que si le logement est occupé à l’année, en résidence principale. Vous devrez aussi prendre en compte la maintenance de vos équipements. Ce qui, dans le cas de la fosse toutes à eaux avec filtre à sable, implique le remplacement périodique du média filtrant, l’examen régulier du bac à graisse et le nettoyage annuel du préfiltre.

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