Parquet, sol stratifié, PVC : normes et classements

Faut-il un sol spécial près d’une cheminée ? Quel sol installer dans une salle de bains ? Est-il nécessaire d'installer un parquet pour passage intensif dans un salon ? Et pour une chambre d’enfants, quel est le sol le plus résistant ?... Voici quelques interrogations fréquentes avant de choisir un sol intérieur. Pour vous aider dans le choix du bon parquet, sol stratifié ou sol PVC, des classements et réglementations ont été mises en place. En effet, ces types de revêtements disposent de propriétés qui les rendent plus ou moins adaptés à l’emploi prévu. Résistance au feu, performances acoustiques, classifications en fonction de l’usage… autant de notions que nous vous présentons en détail !

Cet article fait partie d’un dossier consacré aux parquets, stratifiés et sols PVC. Vous pouvez également découvrir comment faire le choix du bon revêtement de sol ou retrouver un guide de mise en œuvre pour l’installation de votre futur parquet ou sol vinyle.  

Sommaire

•    Réglementations et classements communs aux parquets, stratifiés et sols PVC
•    Normes et classements spécifiques au parquet 
•    Normes et classements applicables aux sols stratifiés et PVC 
•    Les autres normes en vigueur applicables aux parquets, stratifiés et sols PVC 

Réglementations et classements communs aux parquets, stratifiés et sols PVC

 

Comme tout revêtement de sol, parquet, stratifié et PVC doivent faire l’objet d’un marquage CE et d’une déclaration de performance avant commercialisation. Leur réaction au feu et leur performance acoustique sont également strictement encadrées.

Marquage CE et Déclaration de performance (DOP)

Le marquage CE et la déclaration de performance d’un revêtement de sol sont deux préalables obligatoires à sa commercialisation au sein de l’espace économique européen.

  • Le marquage CE est obligatoire pour tous les revêtements de sol depuis janvier 2017. Il traduit la conformité d’un produit avec les exigences des règlements et directives européens.
  • Depuis le 1er juillet 2013, le Règlement Produits de Construction (RPC) introduit la notion de déclaration de performance (DOP). Établie par le fabricant ou le distributeur, elle contient plusieurs éléments : la référence du produit, le système d’évaluation et de vérification de la constance des performances, la liste des caractéristiques essentielles qui concernent le produit, l’usage prévu, et les performances d’au moins une des caractéristiques essentielles pertinente pour l’usage prévu.

Réaction au feu 

Les revêtements de sol sont couverts par la réglementation incendie à travers le critère de réaction au feu. Celle-ci caractérise l’inflammabilité d’un produit, c’est-à-dire sa capacité à s’enflammer et à favoriser le démarrage ainsi que le développement d’un feu. 
La réaction au feu est définie dans l’arrêté du 21 novembre 2002, qui distingue deux systèmes de classement : le classement français « M » et les Euroclasses européennes.

Classement M

La norme française NF P 92-507 de 2004, dite classement M, répertorie cinq catégories de matériaux selon leur réaction au feu : de M0 (matériaux incombustibles) à M4 (matériaux combustibles et facilement inflammables).
Cette classification se base sur le temps de résistance d'un matériau à une température donnée. 
Bon à savoir : les parquets sont classés M3 ou M4, et les deux catégories peuvent être posées en habitation individuelle.

Les Euroclasses

Le classement Euroclasses est né de la volonté d’harmonisation des critères d’évaluation de la réaction au feu dans l’Union Européenne.

Plus précis que la norme M française, il introduit trois nouveaux éléments : 

  • l’opacité des fumées, classée sous la lettre « s », 
  • la projection d’éventuelles gouttelettes et débris enflammés, identifiée par la lettre « d »,
  • la distinction entre les matériaux de sols (« fl ») et les autres.

Les Euroclasses de réaction au feu comprennent 7 classes indiquant la performance vis-à-vis de la propagation du feu : de A1 (aucune contribution au feu) à E (contribution importante au feu). La classe F concerne les produits dont le comportement au feu n’a pas été déterminé.

Exemple : Un sol stratifié classé Cfl-s1, d0 se caractérise par une contribution significative au feu et une très faible production de fumée. En outre, il produit des particules et/ou gouttelettes enflammées ne persistant pas plus de 10 secondes.

Parquet stratifié imitation bois clair grisé

Des exigences variables selon la destination du revêtement

Les exigences en matière de réaction au feu des revêtements de sols dépendent de leur destination :

  • Bâtiments d’habitation : Aucune exigence particulière n’est requise pour les revêtements de sol des bâtiments d’habitation. Seuls les dégagements horizontaux protégés avec circulation à l’abri des fumées doivent être de classe Cfl-s2 minimum.
  • IGH : Concernant les immeubles de grande hauteur (IGH), les revêtements de sol doivent être de catégorie M3 ou classés Cfl-s1 (arrêté du 30 décembre 2011, art. GH 22).
  • ERP : Les exigences de réaction au feu des sols des établissements recevant du public (ERP) dépendent de la nature des locaux (arrêté du 25 juin 1980) :
    • Pour les escaliers protégés, le revêtement de sol est classé Cfl-s1 ou en catégorie M3 pour les paliers de repos et les marches (Article AM 3),
    • Pour les circulations horizontales protégées, les sols sont classés Dfl-s2 ou en catégorie M4 (Article AM 3),
    • Pour les dégagements non protégés et le reste des locaux, les sols sont classés Dfl-s2 ou en catégorie M4 (Article AM 7).

 La réglementation acoustique

La réglementation acoustique concernant les revêtements de sol s’intéresse aux bruits d’impact. Les exigences en la matière dépendent de la date de construction du bâtiment :

  • La réglementation acoustique des logements construits avant 1970 est peu précise : les logements bâtis entre 1955 et 1969 doivent bénéficier d’une isolation « suffisante », tandis que ceux construits avant 1955 ne font l’objet d’aucune réglementation spécifique.
  • Pour les logements construits entre 1970 et le 31 décembre 1995, la réglementation est régie par l’arrêté du 14 juin 1969. L’article 2 précise que « l’isolation des planchers, y compris les revêtements de sols, doit être telle que le niveau de pression acoustique du bruit perçu dans chaque pièce principale ne dépasse pas 70 décibels dB(A) ».
  • Pour les logements construits entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 1999, la réglementation applicable résulte de l’arrêté du 28 octobre 1994 qui introduit la nouvelle réglementation acoustique (NRA). Elle définit le niveau de bruit admissible dans un logement collectif et plafonne les bruits d’impacts à un niveau maximal de 65 dB(A).
  • Enfin, l’arrêté du 30 juin 1999 (ou NRA 2000) s’applique à toutes les habitations neuves dont le permis de construire est postérieur à janvier 2000. Il stipule que les bruits d’impacts doivent être inférieurs à 58 dB(A) dans les logements collectifs.

À noter que ces différentes réglementations sont applicables en cas de rénovation. Par exemple, si vous envisagez de poser un nouveau revêtement de sol dans votre logement construit en 1975, vous devrez vous conformer aux dispositions réglementaires relatives à la période de construction. Ici, il s’agit de l’arrêté du 14 juin 1969 cité plus haut. Dans de nombreux cas, l’insertion d’une sous-couche acoustique isolante permettra de respecter ces prescriptions.
 

Normes et classements spécifiques au parquet

 

Ces trois types de revêtement sont également régis par des normes et classements spécifiques : dureté, classes d’emplois et gestion durable du bois pour le parquet, classification selon l’usage et classement UPEC pour les sols stratifiés  et PVC.

Les parquets sont encadrés par une trentaine de normes. Le bois est quant à lui classé selon son comportement en présence d’humidité, tandis que sa gestion responsable est évaluée par deux labels internationaux. 

Classement du bois selon la dureté

La norme NF EN 13-756 (Plancher en bois – terminologie) définit le parquet comme « tout revêtement de sol en bois ou à base de bois dont la couche d’usure (parement ou élément de parement) a au moins 2,5 mm d’épaisseur ». Elle classe également le bois selon sa dureté, de A à D du plus tendre au plus dur.

  • Les bois de classe A sont réservés aux usages domestiques modérés : dans une chambre, par exemple.
  • Les bois de classe B conviennent pour les usages normaux : dans un séjour ou une salle à manger, notamment.
  • Les bois de classe C peuvent être utilisés en environnement domestique dans les zones de passage intense : hall d’entrée, par exemple.
  • Les bois de classe D sont adaptés aux zones de passage très intense : environnement domestique avec usage élevé ou environnement commercial.

Les classes d’emploi du bois

Les essences de bois sont classées en fonction de leur comportement en présence d’humidité. Cinq classes d’emplois sont identifiées dans la norme NF EN 335 « Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois » :

  • Classe 1 : bois s’utilisant exclusivement en intérieur,
  • Classe 2 : bois d’utilisation intérieure, tolérant une humidité occasionnelle,
  • Classe 3 : bois d’utilisation extérieure, susceptible d’être exposé aux intempéries mais sans contact avec le sol,
  • Classe 4 : bois pouvant être en contact permanant avec le sol et l’eau,
  • Classe 5 : bois pouvant être en contact permanent avec l’eau de mer.

Par définition, une essence de classe 1 ou 2 est suffisante pour un parquet intérieur. Toutefois, de nombreuses essences exotiques très résistantes et naturellement de classe 3 (l’iroko, par exemple) ou 4 (comme le wengé) sont commercialisées.


Bon à savoir : une essence peut être naturellement résistante à l’humidité, ou avoir bénéficié d’un traitement hydrofuge adapté.
 

Les labels de gestion responsable

Deux labels internationaux proposent une certification garantissant une gestion responsable et durable du bois.

  • PEFC (programme for the Endorsement of Forest Certification schemes), premier organisme de certification en France. Il milite pour le développement durable de la forêt grâce à un programme de certification ambitieux. Un produit portant la marque PEFC s’inscrit ainsi dans une démarche responsable de gestion durable de la forêt.
  • FSC (Forest Stewardship Council), système de certification définissant des exigences mondiales en matière d’exploitation responsable des forêts. À noter que le FSC est soutenu par plusieurs grandes ONG comme WWF et Greenpeace.

POINT.P s’engage sur ce sujet en privilégiant au maximum l’utilisation de bois labellisés PEFC et FSC dans son offre de parquets. Point.P s’engage également à ne pas distribuer des essences de bois menacés et à ne pas commercialiser les bois dont la provenance ne peut être vérifiée à 100%.

Les normes et classements applicables aux stratifiés et sols PVC

 

 

Deux normes permettent de classer les stratifiés et sols PVC en fonction de l’usage souhaité.

La norme NF EN Iso 10874

La norme NF EN Iso 10874 d’avril 2012 établit un système de classification pour les revêtements de sol résilients, textiles et stratifiés. Il se base sur des niveaux d'exigence en fonction des zones d'utilisation et de l'intensité d'usage. Ce classement à deux chiffres est établi de la manière suivante :

  • Le chiffre des dizaines renvoie au milieu d’utilisation : 2 (domestique), 3 (commercial), et 4 (industriel).
  • Le chiffre des unités caractérise l’intensité du trafic : 1 (modéré), 2 (général), 3 (élevé), 4 (très élevé).
Grille de lecture : Un revêtement de classe 34 sera adapté à un usage commercial avec trafic très intense : hall de réception ou de grand magasin, par exemple.

La norme NF EN 13329+A1 : Un classement spécifique pour les sols stratifiés

Basée sur la NF EN Iso 10874, la norme NF EN 13329+A1 de novembre 2017 introduit un classement spécifique pour les sols stratifiés. Elle distingue cinq classes d’utilisation :

  • AC1 (équivalent à la classe 21 de la norme NF EN Iso 10874), qui convient pour les zones de faible passage en environnement domestique : une chambre, par exemple.
  • AC2 (ou classe 22), qui est adaptée aux pièces domestiques d’usage moyen, telles une salle à manger, une salle de bains ou une chambre d’enfant.
  • AC3 (ou classes 23 & 31), pour un usage élevé en environnement domestique (cuisine ou couloir) ou modéré en environnement commercial.
  • AC4 (ou classe 32), pour les stratifiés d’usage commercial normal : petit commerce ou salle d’exposition.
  • AC5 (ou classe 33), pour des applications commerciales avec exigences élevées : cuisine de restaurant ou salle de concert.

Bon à savoir : les stratifiés de classes AC4 et AC5 sont compatibles avec un système de chauffage au sol.

Le classement UPEC

Le classement UPEC est une certification française, mise en place et délivrée par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), concerne à la fois un revêtement et le local auquel il est destiné.

  • C’est un classement de durabilité, indiquant l’usage qu’il sera fait du revêtement dans le lieu où il sera posé. 
  • Couramment utilisé pour classer les carrelages, il s’applique également aux revêtements de sol résilients et aux sols stratifiés.
     

L’objectif du classement UPEC

Le classement UPEC garantit qu’un revêtement est apte à être posé dans un local donné.

  • Le système UPEC identifie 8 types de locaux : habitations, bureaux, gares et aéroports, commerces, établissements scolaires et établissements hôteliers, hôpitaux, maisons d'accueil pour personnes âgées.
  • Chaque type de local est caractérisé par des sollicitations mécaniques, physiques et chimiques pouvant contribuer à la dégradation du revêtement de sol. Naturellement, plus ces sollicitations sont élevées, plus le revêtement associé devra être résistant, plus son classement UPEC sera élevé.
  • Un revêtement considéré adapté si son classement est au moins égal à celui du local auquel il est destiné. Cette aptitude est donnée pour une utilisation d’environ 10 ans.

Que signifie « UPEC » ?

Le classement UPEC correspond à 4 critères. Chacun est défini par une lettre et un indice chiffré indiquant un niveau de résistance croissant :

  • « U » pour « Usure à la marche et au piétinement ». Il s’agit de la résistance aux effets du trafic, essentiellement pédestre : rayures, abrasion, tassement, encrassement, évolution de l’aspect. Ce critère comprend les valeurs U2, U2S, U3, U3S, U4.
  • « P » pour « Poinçonnement », c’est-à-dire la résistance à l’action mécanique du mobilier (fixe ou mobile) et les chocs causés par la chute d’objets. Ce critère comprend les valeurs P2, P3, P4 et P4S.
  • « E » pour « Eau ». Désigne le comportement d’un revêtement de sol en fonction de la fréquence de la présence d’eau ou d’humidité. Ce critère comprend les valeurs E1, E2 et E3.
  • « C » pour « agents Chimiques et produits tachants ». Caractérise la résistance à l’apport ou à l’emploi de substances impactant la durabilité du revêtement de sol (des taches, par exemple). Ce critère comprend les valeurs C0, C1 et C2.

Comment lire le classement UPEC ?

Un sol classé UPEC sera donc défini par sa performance vis-à-vis de ces 4 critères. Dès lors, il est facile de déchiffrer son classement pour déterminer le meilleur usage :

  • Pour un salon ou une entrée, deux pièces au trafic modéré à intense, il faut être attentif aux valeurs « U » et « P ». L’UPEC d’un stratifié ou d’un sol PVC U3SP4E1C1, par exemple, indique une résistance durable à l’usure et au poinçonnement (passage intense de mobilier roulant ou chute de lourdes charges).
  • Pour une cuisine ou une salle de bains, au sol plus exposé à l’humidité, ce sont les valeurs « E » et « C » qui auront de l’importance. L’UPEC d’un revêtement U2P2E3C3 signale que le revêtement est particulièrement apte à résister aux projections d’eau et à l’action de produits chimiques courants (alimentaires, d’entretien ménager ou pharmaceutiques).

Bon à savoir : Pour les pièces humides, les sols en PVC présentent tous les avantages : en plus d’être hydrofuges, ils sont faciles à installer.  Esthétiquement, ils imitent avec brio de nombreux matériaux, tels que le bois, la pierre ou le béton. 

salle de bains avec sol en PVC imitation béton gris

Autres normes en vigueur pour les parquets, sols stratifiés et sols PVC

 

Voici une liste non exhaustive des normes applicables qui n’ont pas été citées plus haut.

  • NF EN 13647 : Planchers et parquets en bois, détermination des caractéristiques géométriques.
  • NF B 54-000 : Lames à parquet en bois massif, caractéristiques de fabrication.
  • NF B 54-001, 002, 005, 009 : Classement des lames à parquets selon les essences (chêne massif, châtaignier massif, sapin et épicéa massif, hêtre massif).
  • NF B 54-003 Bois, parquets, lames traditionnelles de parquets en pin maritime.
  • NF B 54-008 : Fabrication et classement des panneaux de parquets mosaïque.
  • NF B 54-010 : Fabrication et classement des parquets à coller en éléments autres que mosaïque.
  • NF B54-011 : Fabrication et classement des parquets contrecollés à parements en bois feuillus durs.
  • NF EN ISO 10581 : Revêtements de sol homogènes en polychlorure de vinyle (anciennement EN 649).
  • NF EN ISO 10582 : Revêtements de sol hétérogènes en polychlorure de vinyle (anciennement EN 649).
  • NF EN ISO 26986 : Revêtements de sol amortis en polychlorure de vinyle (anciennement EN 653).

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