Les bonnes pratiques de l'isolation des combles par soufflage

Réservée aux combles perdus, l'isolation par soufflage d'un isolant en vrac est une méthode rapide et efficace pour protéger la maison des variations de température et réduire la facture énergétique. Ce procédé, qui peut être mis en oeuvre avec de nombreux isolants allant des laines minérales aux isolants biosourcés, en passant par les billes de polystyrène, est encadré par un certain nombre de bonnes pratiques consignées dans le DTU 45.11. On vous les présente en détail.

Qu'est-ce que l'isolation des combles perdus par soufflage ?

L'isolation des combles par soufflage est une technique qui consiste à disperser un matériau isolant en vrac, dans la plupart des cas une laine minérale ou un isolant biosourcé, directement sur le plancher des combles. L'isolant est soufflé de manière uniforme sur toute la surface à l'aide d'une machine à souffler, la cardeuse souffleuse.

L'isolation par soufflage, qui concerne exclusivement les combles perdus, est idéale en cas de surface difficile d'accès et/ou de hauteur réduite. 

 

Quels sont les avantages de l'isolation thermique des combles par soufflage ?

Pour une toiture mal isolée représentant jusqu'à 30 % des déperditions thermiques d'un logement, l'isolation des combles n'est jamais superflue. La technique du soufflage présente plusieurs avantages : 

  • Efficacité : cette technique assure une isolation homogène et continue, y compris dans les zones difficiles d'accès, réduisant ainsi les ponts thermiques.
  • Rapidité d'exécution : le soufflage ne nécessite pas d'organiser un lourd chantier et la mise en œuvre peut être réalisée en une demi-journée pour une surface d'environ 100 m2.
  • Economie d'énergie : une bonne isolation des combles peut permettre de réaliser jusqu'à 30 % d'économies sur la facture de chauffage.
  • Amélioration du confort acoustique : en plus d'une excellente isolation thermique, l'isolation par soufflage contribue à améliorer le confort phonique dans l'habitation.
  • Coût réduit : le soufflage est la technique d'isolation la moins onéreuse à mettre en oeuvre.

 

Quel est le meilleur isolant pour une isolation par soufflage ?

Laine de verre, laine de roche, isolant biosourcé : plusieurs familles d'isolants sont disponibles, en vrac ou sous forme de flocons, pour un soufflage dans les combles. 

Laine de verre ou de roche en flocons : les isolants historiques

La laine de verre et la laine de roche ont longtemps été les deux principaux matériaux utilisés pour l’isolation des combles par soufflage. Constituées à partir de sable et de verre recyclé dans un cas et de sable et de roche dans l’autre, elles offrent de solides performances thermiques (lambda autour de 0.04 W/mK pour les laines en vrac) et un bon comportement acoustique. Les laines minérales sont également incombustibles et ont une longue durée de vie. 

Difficile de distinguer ces deux isolants, aux caractéristiques très proches ! On peut néanmoins préciser que la laine de roche est un peu plus performante en termes de confort d’été ou de confort acoustique, quand la laine de verre possède un pouvoir isolant légèrement supérieur.

Ouate de cellulose, coton, liège... Les isolants biosourcés

Performants, fabriqués à partir de matières premières renouvelables et mis en avant par une réglementation favorable, les isolants biosourcés sont devenus de sérieux concurrents des laines minérales. Les principaux isolants biosourcés disponibles en vrac sont les suivants : 

  • La ouate de cellulose : fabriquée à partir de papier recyclé, la ouate de cellulose est un des isolants biosourcés les plus utilisés en vrac pour les combles perdus. Elle est performante au niveau thermique (lambda autour de 0.04 W/mK), en plus d'être un précieux allié pour le confort d'été. C'est aussi le biosourcé le plus compétitif au niveau tarifaire.
  • La laine de coton : issue du recyclage de textiles, elle offre des performances comparables à l'ouate de cellulose (lambda d'environ 0.045 W/mK).
  • Le chanvre en vrac ou chenevotte. Outre ses qualités isolantes (lambda autour de 0,05 W/mK), ce matériau très léger a aussi pour avantage de n'émettre que très peu de poussières lors de sa mise en œuvre. 

Côté coût, les laines minérales sont un peu moins onéreuses que les biosourcés. Comptez autour de 15 € par m2 (coût à l’achat pour un artisan) pour les premières, environ le double pour les biosourcés à l'exception de l'ouate de cellulose qui se situe dans une fourchette tarifaire intermédiaire. 

 

Soufflage de laine minérale

Comment isoler par insufflation ? Les bonnes pratiques

Souvent présentée comme facile, l'isolation par soufflage est en réalité un chantier assez complexe qui mérite d'être confié à un professionnel de la rénovation énergétique. On vous en présente les grandes étapes, en rappelant que les règles de l'art et bonnes pratiques sont consignées dans le DTU 45.11 "Isolation par une laine en vrac ou flocons", auquel il sera fait référence. 

Avant de démarrer le chantier

Avant de commencer le chantier, quelques vérifications s'imposent à commencer par l'état du plancher. On vérifie en particulier :

  • Son étanchéité, notamment dans le cas d'un plancher bois. Le DTU 45.11 indique qu'une membrane doit être installée sur les planchers bois types lambris ou lorsque le plancher du comble n'est pas étanche.
  • Sa solidité. L'ouate de cellulose, par exemple, est un isolant assez dense qui nécessite un plancher suffisamment résistant. 

Il est aussi nécessaire de s’assurer de l’étanchéité de la toiture. Dans le cas contraire, l’isolant soufflé risque de se dégrader dans le temps en étant au contact de l’humidité

Une autre précaution indispensable est de vérifier la présence d'un déflecteur, qui assure la circulation d'air sous toiture et évite tout contact entre l'isolation et la couverture. Le DTU 45.11 précise que sa hauteur doit dépasser de 10 cm celle de l'isolant. 

En termes pratiques, rappelons qu'un chantier d'isolation par soufflage se mène à deux, une personne alimentant la machine à souffler quand la seconde réalise le soufflage dans les combles. Prévoir une planche pour se déplacer en toute sécurité sur les solives.

Enfin, un chantier d'isolation par soufflage ne saurait démarrer sans équipements de protection individuelle (EPI) adaptés, quand bien même le matériau projeté ne serait pas irritant : gants, lunettes de protection, masques jetables et combinaison intégrale. 

La préparation du chantier

La préparation du chantier commence par un repérage minutieux des éléments électriques : on fixe une étiquette à l’aplomb des boîtiers électriques afin de pouvoir les identifier une fois la couche d'isolant installée. De même, les éventuels spots intégrés au plancher doivent être protégés par un capot protecteur afin d'éviter tout contact avec l'isolant. 

Autre point de vigilance, la protection de l'éventuel conduit de cheminée à l'aide d'un arrêtoir, là encore pour prévenir tout contact avec l'isolant. A noter que le DTU 45.11 demande de respecter une distance de 10 cm avec un conduit maçonné et 8 cm avec un conduit métallique

Dans le cas d'un plancher à solives apparentes, agrafez les piges bien perpendiculairement aux solives afin de pouvoir contrôler l'épaisseur de la laine soufflée au fur et à mesure de sa projection.

Enfin, on réalise un coffrage autour de la trappe d'accès pour éviter que l'isolant ne pénètre dans le logement à l'ouverture de celle-ci. De plus, le dessus de cette trappe doit être isolée avec un isolant rigide afin d’éviter la création d’un pont thermique

La préparation de la machine à souffler 

La plupart des machines à souffler fonctionnent de manière identique, avec la mise en place du tubage le plus court à l’entrée de l'appareil et du plus long sur la vanne de sortie. Rappelons que la machine est généralement située à l'extérieur de la maison, le tuyau passant par une trappe pour atteindre les combles.

L'isolant en vrac doit être dé-motté et émietté à la main par petites quantités avant d’être introduit dans la machine à souffler, à moins que votre cardeuse s’en charge automatiquement.

Bon à savoir : tous les isolants en vrac commercialisés par POINT.P indiquent la valeur du lambda ainsi que l’épaisseur nécessaire pour atteindre le R souhaité.

Le soufflage de l’isolant

La projection de la laine doit commencer par le fond de la pièce, à l’opposé de la trappe d’accès et devant le déflecteur. Pour le soufflage, l’embout de la machine doit être positionné horizontalement, à 1 m de hauteur afin de répartir la couche de laine de manière homogène à environ 1 m de distance. Utilisez l’air soufflé par la machine pour mieux répartir l’isolant dans les combles si nécessaire. 

Deux points d’attention : 

  • une vigilance particulière doit être portée sur les zones difficiles d’accès afin d’éviter les ponts thermiques : autour des poutres, des tuyaux ou des conduits d’évacuation. 
  • Il est indispensable de ne pas piétiner les endroits traités pour ne pas tasser le matériau.

Fin du chantier

En fin de chantier, agrafez l’étiquette d’identification des sacs d’isolant utilisés sur la fiche de chantier préalablement complétée : c’est une condition sine qua non pour justifier de la performance thermique atteinte. 

Quelle épaisseur de laine soufflée en combles perdus ?

Tout dépend du niveau de R recherché et du lambda de l’isolant installé.

Avec une laine de coton en vrac, il faut par exemple environ 44 cm d’épaisseur pour atteindre une résistance thermique de 7, le niveau minimal requis pour bénéficier des aides. Dans le cas d’une laine de verre en flocons, comptez environ 33 cm d’épaisseur pour atteindre un R de 7. 

 

Soufflage combles

MaPrimeRénov’, Primes CEE, éco-PTZ : les aides pour financer un projet d’isolation des combles par soufflage

Les particuliers qui entreprennent des travaux d’isolation des combles par soufflage peuvent réduire leur facture grâce à plusieurs aides, parmi lesquelles : 

  • MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, la principale aide de l'État proposée par l'ANAH, accessible sous conditions de revenus.
  • La Prime Énergie (CEE), versée par les fournisseurs d'énergie pour aider à réaliser des travaux d'économies d'énergie.
  •  L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), qui peut atteindre jusqu'à 50 000 € remboursables sur 20 ans.

 

De l'importance d'être certifié RGE

La certification RGE (pour Reconnu Garant de l'Environnement) est non seulement un gage de qualité qui acte le savoir-faire de l'artisan dans son domaine de compétences, mais également un moyen de faire bénéficier à ses clients des aides à la rénovation énergétique. 

Envie de développer votre activité avec des chantiers de rénovation énergétique ? Devenez RGE avec Objectif RGE, une application gratuite pour tous les clients POINTP qui permet de s'entraîner à passer l'examen en candidat libre.

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