Le guide des lambris et parements
Il existe de nombreuses façons d’habiller un mur intérieur pour lui donner une touche authentique, tendance ou rétro. Lambris en bois, parements en pierre naturelle, terre cuite ou grès cérame : du choix des matériaux à la technique de pose, nous vous aidons à faire le point sur les différentes options qui s’offrent à vous.
Qu’est-ce qu’un revêtement mural et à quoi sert-il ?
Les parements muraux et les lambris sont des revêtements très utilisés en rénovation à des fins décoratives. Ils offrent des caractéristiques et techniques de pose différentes.
- Les lambris sont des revêtements muraux en bois, en pvc ou en fibres de bois revêtues. Ils se présentent sous forme de lames que l’on assemble pour donner un aspect vivant et chaleureux à une pièce.
En décoration, le lambris ne se cantonne plus à un esprit chalet. Il est le revêtement privilégié des ambiances scandinaves ou s’associe à d’autres matériaux dans les intérieurs contemporains.
Bon à savoir : Posé sur tasseaux de bois, il permet en outre d’ajouter un isolant fin au sein de la paroi.
- Les parements se présentent sous formes de plaques ou briquettes en pierre naturelle, pierre reconstituée, terre cuite ou grès cérame de faible épaisseur. On les pose directement sur le mur à l’aide d’un mortier. Ils créent des ambiances authentiques en vieilles pierres, ou urbaines de type loft new-yorkais avec les revêtements briques.
Leurs avantages sont multiples :
- Ils ont une fonction avant tout esthétique. Ils permettent de donner un style à la pièce, de jouer avec les teintes et les matières sans engager de gros travaux.
- Ils peuvent cacher une paroi abîmée ou inesthétique.
- Collés directement sur le mur ou fixés sur tasseaux, ils empiètent peu sur la surface de la pièce.
- En bois ou en pierre, ils possèdent des propriétés isolantes naturelles.
Bien choisir et poser son lambris bois ou imitation bois
Quel type de lambris choisir pour un salon, une salle de bains, une chambre à coucher ? En fonction de l’ambiance que l’on souhaite créer, certains lambris seront mieux adaptés que d’autres.
Bois massif, PVC, bois revêtu : à chaque type de lambris ses caractéristiques.
Touches authentiques et chaleureuses à apporter aux pièces à vivre, les lambris offrent une grande variété d’essences et de finitions.
Les lambris en bois massif, de bons isolants naturels
Il existe de nombreuses essences avec des caractéristiques différentes :
- En pin, sapin, épicéa, ou mélèze, les lambris à base de résineux sont les plus couramment utilisés. Ils présentent un bel aspect et une bonne résistance tout en restant peu onéreux.
- Les feuillus comme le chêne ou le châtaigner sont réputés pour leur noblesse, leur durabilité et le cachet qu’ils apportent à la pièce.
- Les bois exotiques comme le teck ou l’ipé sont des bois imputrescibles à l’état naturel. Ils sont donc les mieux adaptés dans des pièces humides comme la salle de bains. Les autres essences auront besoin d’un traitement autoclave pour lutter contre les moisissures et s’adapter aux pièces humides.
En plus d’être un matériau écologique, le lambris en bois massif est particulièrement intéressant pour l’isolation :
- Le bois est un isolant thermo-acoustique naturel.
- La pose des lambris est réalisée sur des tasseaux qui laissent un espace suffisant pour intégrer un isolant fin.
Enfin, le lambris en bois massif se décline en une multitude de finitions. Il peut être peint et/ou verni mais également :
- Cérusé, pour un effet blanchi et lumineux
- Huilé, pour un bois nourri, imperméabilisé et mat
- Lasuré, pour un aspect authentique avec veines apparentes
- Brossé, pour un aspect vieilli, en relief
- Raboté, pour un aspect lisse, sans aspérités
- Brut de sciage, pour un toucher rugueux avec les fibres du bois apparentes.
Où poser du lambris en bois ? Dans le salon, la salle à manger, la chambre ou le bureau.
Les lambris en PVC : économiques, résistants à l’humidité et faciles à entretenir
Les lambris en PVC permettent de recréer une ambiance chalet ou scandinave dans la salle de bains sans craindre une détérioration liée à l’humidité. Faciles à poser et à entretenir, ils sont également peu onéreux.
Où poser du lambris en PVC ? Dans toutes les pièces de la maison, en évitant la proximité avec des sources de chaleur comme les radiateurs, poêles, et cheminées.
Les lambris en bois revêtu : économiques, faciles à découper et à poser
Le lambris revêtu est constitué de fibres de bois, d’un liant, et d’un revêtement imitant le bois. Il est économique et permet des découpes faciles. En revanche, il résiste mal à l’humidité et ne doit jamais être posé près d’une source de chaleur.
Où poser du lambris en bois revêtu ? Dans un salon ou une chambre, loin des sources d’humidité et de chaleur.
Mixer les teintes et les types de pose des lambris pour moderniser la pièce
Les couleurs des lambris permettent de créer différents effets :
- Les essences claires ont tendance à agrandir la pièce et à la rendre plus lumineuse. Elles sont bien adaptées aux petites pièces.
- Les essences foncées ou nervurées en bois brut créent une ambiance authentique et chaleureuse.
- Les lambris peints peuvent quant à eux dynamiser une pièce austère.
Notre Conseil : Pour trancher avec un intérieur classique tout en valorisant le lambris, la tendance est au mélange des styles. Dans une même pièce, voire sur un même mur, on n’hésite plus à mixer bois brut et bois peint, essences claires et essences foncées.
Les différents types de pose modifient également l’allure générale de la pièce :
- Une pose verticale des lambris donne une impression de hauteur. Elle est recommandée si le plafond est bas.
- Une pose horizontale a tendance à agrandir la pièce, lui donner de la profondeur. Elle est donc préférable lorsque le plafond est très haut ou que la pièce est petite.
- Une pose en diagonale ou en chevrons apporte une touche d’originalité et de dynamisme à un intérieur classique.
La pose des lambris : ce qu’il faut savoir
La phase préparatoire
Si les lambris sont en bois massif, les lames devront être déballées et posées sur des tasseaux dans la pièce vingt-quatre à quarante-huit heures avant la pose.
Ce temps permet au bois de s’adapter au taux d’humidité ambiant.
Les prises et interrupteurs doivent être démontés et le courant coupé pour des raisons de sécurité. Les fils dénudés sont sécurisés à l’aide de dominos.
Le choix du type de pose
Si les lambris sont en PVC et que le mur de support est lisse et plan, les lambris peuvent être collés directement au mur.
Dans les autres cas – lambris bois ou lambris PVC avec mur abîmé – les lambris sont installés sur des tasseaux de bois cloués au mur. Cette pose sur tasseaux permet de laisser le bois respirer et de glisser un isolant fin derrière le lambris.
Le sens de la pose
Si la pose des lambris est verticale, les tasseaux sont fixés horizontalement.
Si la pose des lambris est horizontale, les tasseaux sont fixés verticalement.
Si la pose des lambris est en diagonale, les tasseaux sont fixés selon la diagonale inverse.
L’installation des lambris
Les grandes étapes de la pose des lambris sont les suivantes :
1. La pose des tasseaux
Des tasseaux de bois sont fixés en lignes parallèles espacées de 50cm. Pour la circulation de l’air, un écart de quelques centimètres sépare les extrémités de deux tasseaux.
Bon à savoir : D’un rang à l’autre, ces intervalles entre deux tasseaux doivent être légèrement décalés en quinconce.
2. La pose des lambris
Un espace doit séparer la première lame de la paroi adjacente. Cette lame est clouée à quelques centimètres du mur sur les tasseaux, le côté rainure tourné vers la lame suivante.
Les lames suivantes s’emboîtent les unes dans les autres. Elles sont agrafées sur les tasseaux à l’aide de clips de fixation.
La dernière est coupée et clouée à quelques millimètres du mur. Lorsque les lambris doivent encadrer une porte ou une fenêtre, les lames sont coupées et clouées le long de l’encadrement de l’ouverture.
3. Le remontage des prises et interrupteurs
Les prises et interrupteurs sont ensuite remontés via une boîte d’encastrement. Les lames sont percées à la scie-cloche aux dimensions de la boîte.
4. Les finitions
Les corniches ou baguettes chant-plat sont fixées en haut du lambris. Les plinthes ou profilés de sol sont installés en bas des parois. Les angles sont recouverts avec des cornières et les angles intérieurs avec des baguettes quart-de-rond.
Bien choisir et poser son parement mural
Parce qu’ils apportent un aspect naturel et chaleureux à une pièce, les parements en pierre ou terre cuite sont d’excellents moyens d’habiller les murs intérieurs. Leur diversité, la noblesse de certains matériaux et leur facilité de pose en font des éléments de décoration particulièrement prisés.
Quels sont les différents types de parements muraux ?
Les parements en pierre naturelle
Constitués avec des matériaux nobles, les parements en pierre naturelle combinent authenticité, qualités isolantes et facilité de pose.
Le parement en ardoise est apprécié pour ses qualités naturelles d’isolation. Il peut recouvrir tout un mur ou être utilisé pour souligner un espace, apporter une touche moderne à une pièce à vivre. Le parement ardoise existe sous plusieurs aspects : noir, multicolore ou flammé.
Le parement en quartzite crée un effet authentique grâce à l’aspect accidenté et bigarré des pierres qui le composent. Comme l’ardoise, il améliore l’isolation de la maison par ses qualités naturelles.
Parements en pierre reconstituée
Les parements en pierre reconstituée permettent une grande diversité pour un aspect réaliste. Galets, briquettes, pierres de Causse ou Meulière, ces parements minéraux ont une esthétique proche des pierres nobles tout en restant peu onéreux.
Ils ont l’avantage d’être très résistants et assez fins pour ne pas réduire la surface de la pièce. Ils sont faciles à poser et adaptés à tous types de supports.
Parements en terre cuite
Apprécié pour le look urbain et moderne qu’il apporte à une pièce, le parement en terre cuite existe dans de nombreuses couleurs, et des aspects plus ou moins vieillis.
Matériau naturel, la terre cuite se patine avec le temps comme un mur de briques traditionnel.
Elle bénéficie en outre de qualités isolantes et d’une bonne résistance à l’humidité.
La faible épaisseur des plaquettes de parement permet de mêler esthétique et gain de place.
Le parement en grès cérame
Le grès cérame émaillé, utilisé couramment pour les carrelages muraux de salle de bains, existe également sous forme de parement. Il imite alors la brique ou la pierre pour une esthétique contemporaine, tout en restant économique et très facile d’entretien.
Sa bonne résistance à l’humidité permet une installation dans toutes les pièces de la maison.
La pose d’un parement mural : ce qu’il faut savoir
La pose d’un parement mural est assez simple et nécessite à peu près le même savoir-faire que la pose d’un carrelage. Il faut prévoir 10% de plaquettes en plus pour les chutes et découpes des premiers rangs, derniers rangs, angles, et encadrements.
Voici les différentes étapes de la pose d’un parement mural :
1 - Préparation de la surface
Le support de pose doit être propre, sec et plan. Si le mur est couvert de papier peint, celui-ci doit être enlevé avant la pose du parement. La peinture doit quant à elle être poncée.
Bon à savoir : Bien souvent, le sol n’est pas parfaitement horizontal. Comme pour la pose d’un carrelage, il est donc préférable de commencer par poser le deuxième rang de plaquettes.
2 - Installation d’une seule ligne de tasseaux de bois pour soutenir le 2ème rang
A l’aide d’un niveau à bulle et d’un cordeau à poudre, une ligne parfaitement horizontale est tracée. Des tasseaux de bois sont alors fixés sur cette ligne.
Ceux-ci serviront d’appui pour la pose de la deuxième ligne de plaquettes. Des repères horizontaux sont ensuite tracés au niveau des trois rangs suivants pour délimiter la zone d’encollage.
3 - Pose des plaquettes de parement
Les plaquettes des différents paquets sont mélangées pour harmoniser l’ensemble du parement.
Le support est encollé sur l’emplacement de trois à quatre plaquettes de parement. Les plaquettes également encollées sont posées au-dessus des tasseaux. On tapote chaque plaquette avec un maillet pour améliorer l’adhérence.
Les plaquettes suivantes sont collées et posées de la même manière en vérifiant régulièrement l’horizontalité au niveau à bulle.
Attention : sur parement lisse, on veillera à éliminer toute trace de colle immédiatement à l’éponge humide. Sur parement rugueux, il est recommandé de les gratter également au fur et à mesure avant que la colle ne sèche.
4 - Découpe des plaquettes et pose du premier rang
Les plaquettes sont découpées au fur et à mesure pour parer les angles, les encadrements d’ouvertures et terminer par la découpe des plaquettes du premier rang.
Pour le passage des interrupteurs, on peut percer les parements assez lisses et réguliers à la scie trépan. Pour les parements irréguliers, on préférera les découpes classiques à la meuleuse.
Une fois les tasseaux de bois retirés et les plaquettes découpées, le premier rang peut être collé pour finaliser le parement.
5 - Pose du joint et finitions
De nombreuses plaquettes de parement sont conçues pour être posées les unes sur les autres sans besoin de réaliser un joint.
Pour les parements briquettes et pierres nécessitant des finitions, un mortier est étalé au fer à joint entres les briquettes. Il est ensuite lissé et brossé pour éliminer le surplus.
Un traitement hydrofuge devra être appliqué si le parement est destiné à un pièce humide comme la salle de bains ou la cuisine.
Lexique
Traitement autoclave : traitement du bois en profondeur pour le rendre résistant aux insectes et champignons.
Rainure : Côté creusé d’une lame de lambris dans laquelle s’emboîte la languette – la partie saillante de la lame suivante - pour l’assemblage.