Isolation thermique d'un sol : quelles solutions en rénovation ?
Un plancher froid l’hiver, des factures de chauffage qui s’envolent… Vous êtes concerné ? Pensez à isoler le sol de votre logement : bien entrepris, des travaux de rénovation permettent de réaliser d’importantes économies d'énergie et d’améliorer votre confort, avec un réel impact sur la performance de votre habitation. Quelle solution adopter selon le type de plancher pour limiter les déperditions de chaleur ? Comment réduire le coût de votre projet de rénovation énergétique grâce aux aides de l'État ? Pourquoi confier sa mise en œuvre à un professionnel ? Point par point, nous répondons à vos questions.
Sommaire
- Isolation d'un plancher : les bonnes questions à se poser
- Quelle est la meilleure façon d'isoler un sol ?
- Quel matériau choisir pour isoler un plancher ?
- Quel est le revêtement de sol le plus isolant ?
- Aides financières : comment alléger son budget rénovation ?
- Où trouver le bon professionnel pour vos travaux ?
Isolation d'un plancher : les bonnes questions à se poser
À chaque niveau d’une maison correspond un type de sol, avec une conception et des caractéristiques qu’il est important d’identifier au préalable. En particulier, la solution choisie pour l’isolation d’un sol devra tenir compte :
- De la nature du support : s’agit-il d’une dalle sur terre-plein en béton (en contact direct avec le sol), d’un plancher sur vide sanitaire, d’un plancher haut de sous-sol (sur local non chauffé) ou d’un plancher d’étage ?
- Du mode de construction : souhaitez-vous engager la rénovation d’un plancher en bois, d’une dalle en béton armé ou d’un plancher en béton à poutrelles et hourdis ?
- De l’état général du plancher : si le sol est trop ancien ou dégradé, faut-il envisager sa rénovation complète ? S’il est irrégulier, un ragréage est-il nécessaire ?
- De la résistance : votre plancher peut-il supporter une charge supplémentaire ? L’ajout d’une couche d’isolation peut entraîner des risques de déformation, voire de rupture. Pour le savoir, faites appel à un professionnel ou à un bureau d’études.
- Des contraintes du niveau à isoler : la pose d’un isolant sur un plancher entraîne une surélévation du sol et une réduction de la hauteur sous plafond. Dans ce cas, est-il possible de déposer le revêtement existant (carrelage, parquet) ou bien de rehausser les seuils de menuiseries (portes, portes-fenêtres, baie vitrée) ?
Quelles solutions pour l'isolation d'un sol ?
Isolation d’une dalle sous chape flottante, pose d’isolant naturel entre les solives d’un plancher bois, soufflage de mousse PUR dans un vide sanitaire… La liste des méthodes d'isolation permettant de préserver un sol des pertes de chaleur est longue. Quelles sont les différentes pratiques ? On vous explique tout.
Isoler un sol ou un plancher : par dessous ou par-dessus ?
Lorsque cela est possible, l’isolation d’un sol par le bas est à privilégier. Dans la plupart des cas, la pose d’un isolant en sous-face d’un plancher est synonyme de travaux moins invasifs. Elle permet de préserver la hauteur sous plafond et/ou le revêtement existant (plancher ou carrelage). L’isolation d’un sol par le haut ou par le dessus réclame une mise en œuvre plus complexe et impose par ailleurs de libérer la surface à traiter le temps des travaux.
À noter que a rénovation thermique d’un plancher bas implique en général un traitement de l’humidité, par l’usage d’un isolant adapté, l’adjonction d’un pare-vapeur ou la pose d’une membrane d’étanchéité.
Comment isoler un plancher bas ?
Dans un logement peu ou non isolé, 7 à 10 % des déperditions énergétiques passent par le sol. La rénovation de ce type de surface a donc tout son intérêt si vous souhaitez améliorer la performance énergétique de votre logement et ainsi, réaliser de substantielles économies d'énergie. Après la toiture et les murs, son isolation fait donc partie des travaux prioritaires… et parmi les plus lourds.
Dalle sur terre-plein : comment isoler par le dessus ?
Dans le cas d’une dalle sur terre-plein, l’isolation sous chape maçonnée est une méthode efficace pour le traitement des ponts thermiques formés aux liaisons plancher-mur extérieur. Ce procédé, le seul possible, consiste à poser un isolant sous une chape mince en mortier traditionnel, une chape liquide ou une chape d’enrobage, si l’ouvrage prévoit la pose d’un plancher chauffant. Suivant le procédé, la chape peut être adhérente, désolidarisée ou flottante. Côté isolant, les panneaux en polystyrène extrudé (XPS) et polystyrène expansé (PSE) sont peu épais et résistants à la compression. Ce sont les matériaux les plus répandus, avec la laine de roche en panneaux rigides.
À noter que la méthode de l’isolation sous chape peut aussi convenir pour un plancher intermédiaire ou un plancher sur vide sanitaire, sous réserve des contraintes de charge.
Quel isolant thermique pour un plancher sur local non chauffé ?
Pour un plancher haut-de sous-sol (dalle ou plancher préfabriqué en béton), on s’orientera plutôt vers une isolation en sous-face :
- Pose de plaques isolantes rigides directement sous la dalle en béton, à l’aide de chevilles ou d’un mortier adhésif. Les isolants en polyuréthane (PUR) sont réputés pour leur légèreté et leur tenue à l’humidité. Cette technique d'isolation est à retenir pour un support en béton régulier.
- Pose de panneaux isolants souples ou semi-rigides, soutenus par une ossature métallique et revêtus d’un parement de finition (plafond en plaques de plâtre, panneaux d’aggloméré, OSB). En matière d’isolant, le choix est vaste : laine de verre, laine de roche ou laine de chanvre, fibre de bois, panneaux d’ouate de cellulose.
- Application d’un isolant projeté en mousse de polyuréthane. Ce procédé, qui assure une bonne continuité de l’isolation, est indiqué pour les plafonds en béton voûtés ou irréguliers.
Traiter l’isolation d’un vide sanitaire
Pour isoler un plancher sur vide sanitaire, le choix se fera en fonction de l’accessibilité, mais aussi du type de sol, du niveau d’humidité et de la ventilation :
- Si le vide sanitaire est accessible, on optera pour la pose de panneaux rigides résistants à l’humidité, ou bien l’injection de mousse polyuréthane.
- Si la hauteur du vide sanitaire ne permet pas d’intervention directe, deux solutions : l’isolation sous chape de béton ou le soufflage, à même le sol, de granules de polystyrène.
La chape isolante thermique, quels avantages ? Une chape isolante thermique intègre un isolant dans sa composition, sous forme de granulats de béton cellulaire, de billes de PSE ou de polyuréthane. Plus légère et plus mince qu’une chape classique, une chape isolante apporte un gain de performance, en complément d’un autre matériau isolant. |
Comment isoler du froid un sol déjà carrelé ?
Davantage que d'autres revêtements de sol, un carrelage procure une sensation de froid plus présente en hiver et peut devenir une source importante d'inconfort. Pour isoler un sol déjà carrelé situé au-dessus d'une cave, d'un garage ou d'un vide sanitaire, les solutions d'isolation par le bas se révèlent les moins contraignantes. L'opération consiste, dans ce cas, à fixer un isolant en sous-face de plancher ou de dalle béton : laine minérale, plaques de polyuréthane (PUR) ou panneaux isolants PIR pour limiter les déperditions énergétiques et offrir une performance thermique optimale.
Isolation thermique sous carrelage : quel type d'isolant placer sous le revêtement ?
L'isolation d'un sol avant la pose d'un carrelage présente un double avantage : c'est un rempart contre le froid, mais aussi contre les bruits. Deux qualités dont le carrelage en céramique est dépourvu… L'ajout d'un isolant approprié avant la pose d'un nouveau carrelage est donc la perspective d'un confort optimal. À cette fin, les options ne manquent pas :
- Les plaques de polystyrène extrudé (XPS) et les fibres de polyester constituent des solutions appréciées : ces matériaux économiques et performants sont disponibles en faible épaisseur et limitent de facto la perte de volume de la pièce.
- Le liège expansé, matériau naturel prisé pour ses qualités d'isolation thermique et d'absorption acoustique, monte également en puissance sur ce type d'applications.
- Tout comme le béton de chanvre, qui plus est excellent régulateur d'humidité dans les pièces sujettes aux problèmes de condensation comme la salle de bains.
Quelle est la meilleure isolation pour une vieille maison ?
Dans un bâtiment ancien, les travaux d'isolation impliquent des précautions supplémentaires : la nature des matériaux de construction, le taux d'humidité parfois élevé et les contraintes de ventilation imposent d'être prudent au moment d'isoler le sol d'une vieille maison. Il est souvent conseillé d'utiliser des matériaux isolants imputrescibles pour isoler le sol d'un bâtiment ancien : au rang des isolants conventionnels, le polyuréthane, le verre cellulaire ou le polystyrène extrudé ne craignent pas l'humidité. En tant qu'isolant naturel, le liège présente également une résistance élevée et une performance thermique satisfaisante.
Améliorer la performance thermique d'un sol avec un isolant mince
Lorsqu'on isole un sol par le dessus, on se confronte à une contrainte de taille : la réduction de la hauteur sous plafond. La pose d'un isolant et d'un nouveau revêtement de sol impacte aussi les menuiseries (portes battantes, portes-fenêtres), qu'il est souvent nécessaire de raboter ou de rehausser. En combinant faible épaisseur (moins de 10 mm) et conductivité thermique performante, les isolants minces tels que les PMR (produits minces réfléchissants) apportent une réponse intéressante dans un certains nombre de cas :
- Isolation sous chape,
- Chape avec chauffage par le sol,
- Sous plancher bois,
- Sous parquet flottant.
Isolation d’un plancher intermédiaire : un gain de confort thermo-acoustique
Bien isolé, un plancher intermédiaire participe à la régulation de la température entre les niveaux habitables et contribue, de fait, au confort ressenti. De plus, la rénovation thermique d’un plancher d’étage peut apporter une réponse aux problèmes d’isolation phonique : une isolation sous chape flottante ou un isolant en laine de verre intégré dans un plafond suspendu ont une influence notable sur la réduction des bruits d’impact.
Quelles solutions pour isoler un plancher en bois ?
Pour le traitement d’un plancher en bois, on peut opérer de plusieurs manières, selon que l’on souhaite laisser le solivage apparent ou non :
- En intercalant un isolant entre les solives. Soit par le dessus, en déposant le revêtement d’origine, soit par le dessous, avec un habillage en sous-face (lambris, faux plafond, panneaux). Dans ce cas, le solivage est en partie ou totalement masqué.
- En doublant le parquet existant avec un isolant, puis un sur-plancher et un nouveau revêtement.
Selon la technique d'isolation retenue, de nombreux matériaux conviennent : rouleaux en laine de verre ou en laine de coton, panneaux de fibre de bois, laine de chanvre en vrac, etc.
Plancher chauffant : pourquoi et comment l’isoler ? Quel que soit le type de plancher chauffant, électrique ou hydraulique, l’ajout d’un isolant entre le sol et le système de chauffage est nécessaire – et obligatoire – pour diriger le flux de chaleur vers le haut. Les matériaux les plus courants sont les panneaux en polystyrène extrudé et en polystyrène expansé, dont la faible conductivité thermique convient particulièrement au plancher chauffant basse température. La laine de roche, les isolants minces et les plaques isolantes en polyuréthane sont également employés. |
Quel matériau choisir pour isoler un plancher ?
Laine de verre, fibre de bois, liège ou polystyrène expansé ? Si le choix est aussi vaste, c’est qu’il n’y a pas d’isolant universel ! Dans leur diversité, ces matériaux permettront de répondre à tous les cas de figure, en recherchant le bon compromis entre différents paramètres : performance, épaisseur, budget, mais aussi tenue à l’humidité ou impact environnemental.
Un mot sur la résistance thermique
La résistance thermique « R » est la valeur de référence qui vous renseigne sur la capacité d’un matériau à résister aux flux de chaleur (vers l’extérieur en hiver, vers l’intérieur en été). Celle-ci dépend de deux autres paramètres : l’épaisseur du matériau et le coefficient de conductivité thermique ou « lambda » (lui-même défini comme la quantité de chaleur pouvant être transférée dans un matériau en un temps donné). Autrement dit :
- R (en m2.K/W) = épaisseur (en m)/lambda (en W/m.K).
- Plus R est élevée, plus l’isolant est performant.
- Plus lambda (λ) est faible, plus le matériau est isolant.
Quelle performance thermique viser pour un sol ?
Les seuils minimaux de résistance thermique sont fixés par les réglementations thermiques en vigueur :
- Pour le sol d’un bâtiment ancien (planchers bas donnant sur l'extérieur ou un local non chauffé) : 2,10 ≤ R ≥ 2,70 m2.K/W (selon la RT Existant).
- Pour le sol d’une construction neuve : 2,10 ≤ R ≥ 3,00 m2.K/W (selon la RE2020).).
Quel est le revêtement de sol le plus isolant ?
Quand il s'agit d'isoler le sol d'une maison, la question se pose inévitablement : quel est le meilleur isolant à poser pour gagner aussi bien en confort et en économies de chauffage ? Il y a bien souvent plusieurs réponses à cette problématique et celles-ci dépendent de nombreux paramètres, déjà cités, comme la nature du sol à isoler, les contraintes d'encombrement, la performance thermique recherchée, le niveau de confort visé, le budget…
Parmi les matériaux conventionnels, les panneaux rigides en polyuréthane (PUR/PIR) font des isolants de sol très performants : minces et légers, ils garantissent un très bon niveau d'isolation thermique et sont, pour cette raison, très appréciés pour la rénovation des sols. Du côté des isolants naturels, les panneaux de liège expansé et les panneaux rigides en fibre de bois font preuve de leur efficacité. Autre avantage, en plus d'un excellent niveau d'isolation phonique : ces isolants écologiques autorisent la pose directe d'un revêtement de sol, dans certaines conditions.
Quelle épaisseur d’isolant pour un sol en rénovation ?
La question de l’épaisseur revient souvent dans le choix d’un isolant. Et pour cause : qu’ils soient d’origine minérale, synthétique, animale ou végétale, tous les isolants ne sont pas égaux. À titre comparatif, voici les épaisseurs requises de quelques matériaux pour atteindre une résistance thermique R = 5 m2.K/W :
Isolant | Lambda (W/m.K) | Épaisseur |
Rouleau laine de chanvre | 0,038 à 0,042 | 24 cm |
Panneau de liège | 0,036 à 0,042 | 18 à 21 cm |
Panneau laine de roche | 0,040 | 20 cm |
Panneau de polyuréthane | 0,023 | 11,5 cm |
S’agissant de l’isolation d’un sol, le facteur de l’épaisseur est déterminant lorsqu’il s’agit de :
- Réduire la perte de hauteur sous plafond, dans la mise en œuvre d’une isolation par le dessus : un isolant avec un lambda faible peut être judicieux.
- Limiter l’épaisseur dans le cas d’une utilisation combinée de plusieurs matériaux (ex : isolation de part et d’autre du sol).
Aides financières : comment alléger son budget rénovation ?
Vous souhaitez rénover sans vous ruiner ? Impossible d’ignorer les nombreux leviers d’incitation fiscale et financière à votre disposition… Mais comment savoir précisément à quelles aides prétendre pour réduire son investissement ?
En engageant des travaux d’isolation, vous souhaitez faire un investissement rentable et valorisant pour votre logement, amorti en quelques années par les économies d’énergie réalisées. Pour vous aider à atteindre cet objectif, différents programmes d’aides ont vocation à réduire le coût de vos travaux de rénovation énergétique : subventions (MaPrimeRénov’), primes « isolation » (CEE), crédits d’impôt (CITE), emprunts à taux préférentiel (Eco-PTZ), aides locales…Toutefois, ces mécanismes évoluant régulièrement, il est souvent complexe d’en connaître les conditions d’attribution, dépendant à la fois de vos revenus, de la nature de votre logement, de sa localisation, etc.
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Où trouver le bon pro pour vos travaux ?
Isoler un sol dans les règles de l’art est un chantier de grande ampleur, que nous vous conseillons de confier à un professionnel certifié. Voici pourquoi :
Le label RGE, marque d’un savoir-faire reconnu
La mise en œuvre d’une isolation efficace et durable réclame un savoir-faire précis pour le traitement des ponts thermiques, de l’étanchéité à l’air, de la pose… Un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) possède les compétences requises pour vous accompagner dans votre projet, depuis le choix des matériaux jusqu’à la finition des travaux.
Une condition pour certaines aides financières
La plupart des dispositifs d’aide fonctionnent selon le principe de l’éco-conditionnalité : pour en profiter, vos travaux doivent être réalisés par un professionnel certifié. C’est le cas, notamment, du dispositif des certificats d'économie d'énergie (primes CEE), de l’éco-PTZ (prêt à taux zéro) ou de la TVA à 5,5 %. Raison de plus pour faire appel à un pro !