Isolation des fenêtres : 9 questions à se poser avant la rénovation
Le remplacement d’anciennes fenêtres par des fenêtres isolantes permet d’améliorer significativement l’isolation d’un intérieur, en réduisant les déperditions thermiques de 15 % environ.
En plus de lutter contre les entrées d’air froid, une rénovation énergétique réussie optimise les apports de chaleur naturelle pour réduire encore davantage la facture de chauffage.
Mais alors, quel type de vitrage choisir ? A quel moment remplacer ses fenêtres ? Quelles aides permettent d’alléger la facture en 2024 ?...
Avant de vous lancer, découvrez les 9 questions clés à vous poser pour réussir l'isolation de vos fenêtres dans notre dossier complet !
Sommaire
- Quand dois-je envisager la rénovation de ma fenêtre ?
- Dois-je forcément remplacer ma fenêtre ?
- Comment connaître les performances de ma future fenêtre ?
- Quel type de vitrage est recommandé ?
- Le châssis joue-t-il un rôle important ?
- Quid de l’isolation phonique ?
- Quelles sont les aides disponibles pour l’isolation des fenêtres ?
- Quel professionnel choisir pour réussir mes travaux ?
- Quelles économies puis-je espérer réaliser avec de nouvelles fenêtres ?
1. Quand dois-je envisager la rénovation de ma fenêtre ?
Au même titre que l’isolation de votre toiture ou de vos murs, les fenêtres nécessitent un niveau de protection renforcée face aux pertes de chaleur.
Plusieurs signaux, faciles à détecter, vous permettent de savoir s’il est temps de revoir l’isolation de vos fenêtres :
- Vous sentez des courants d’air quand vous vous tenez à proximité, ou vous pouvez les détecter à l’aide de la flamme d’une bougie ou d’un briquet
- Leur vitrage est très froid au toucher et/ou présente de la condensation l’hiver
- Les joints sont abîmés ou décollés
- Vous devez forcer pour les ouvrir ou les fermer
- Elles présentent des traces d’humidité ou de moisissure
- Leur cadre est gondolé ou s’écaille (très fréquent avec les anciennes fenêtres en bois)
- Les bruits extérieurs restent très présents fenêtre fermée
- Vous trouvez votre facture énergétique anormalement élevée chaque mois
2. Dois-je forcément remplacer ma fenêtre ?
L’amélioration de l’isolation d’une fenêtre passe par plusieurs possibilités :
- Le remplacement de l’intégralité de la menuiserie
- La pose de nouveaux vantaux sur dormant existant (utile en rénovation de fenêtres de constructions anciennes)
- Le remplacement du vitrage uniquement
- La rénovation d’une fenêtre ancienne, à l’aide de différentes techniques
Pour ce dernier point, la rénovation est recommandée par rapport à un remplacement si :
- vos fenêtres ne présentent pas de dégradations importantes,
- elles sont déjà équipées de double vitrage,
- la fenêtre se trouve dans une pièce secondaire de l'habitation.
Selon le problème rencontré, l’amélioration peut se faire à plusieurs endroits de la menuiserie, ou peut concerner la fenêtre complète. On peut notamment citer :
- le remplacement du joint de la fenêtre : pour un calfeutrage optimal, préférez un mastic d’étanchéité haute performance en silicone,
- la pose d’un film isolant ou de survitrage, pour améliorer l’isolation d’un simple vitrage,
- la pose de volets isolants thermiques battants ou roulants, voire la pose de rideaux isolants pour les budgets plus serrés.
3. Comment connaître les performances de ma future fenêtre ?
Le coefficient « U », indicateur de la transmission thermique
Le coefficient « U » permet de connaître la capacité de transmission de chaleur de votre fenêtre. C’est un indicateur clé dans votre projet d’isolation, car sa valeur vous informe directement sur l’importance de la perte de chaleur engendrée par votre fenêtre.
Diviser le coefficient « U » par 2 revient à diviser les déperditions par 2.
De fait, plus un coefficient « U » est faible, plus la fenêtre est performante.
Le coefficient « Uw » indique les performances de la fenêtre dans son ensemble, en définissant la transmission thermique de l’huisserie et de son vitrage. Pour les performances du vitrage uniquement, c’est le coefficient « Ug » qui est utilisé.
Les aides accessibles à la rénovation imposent une valeur « Uw » inférieure ou égale à 1,3 W/m².K pour vos fenêtres et portes-fenêtres. A savoir que les fenêtres triple vitrage les plus performantes proposent actuellement un coefficient « Uw » autour de 0.6 W/m².K.
A noter :
L’organisme certificateur ACOTHERM a établi un référentiel appelé classement « Th », qui utilise la valeur du coefficient « Uw » pour attribuer différentes classes de performances d’isolation thermique (de Th0 à Th17). Plus la classe Th est élevée, plus la fenêtre est isolante.
Le coefficient « Sw », indicateur du facteur solaire
Les apports solaires sont un composant essentiel dans l’amélioration de l’efficacité énergétique d’un logement.
Le coefficient « Sw », qui est également pris en compte dans l’attribution des aides, est un indicateur de la capacité d’un vitrage à transmettre le rayonnement solaire. Sa valeur est comprise entre 0 et 1 : plus elle est proche de 1, plus l’apport solaire est important.
Les vitrages à fort facteur solaire permettent ainsi de réduire les besoins en chauffage l’hiver, et de réaliser des économies d’énergie.
Pour les pièces exposées au sud, il peut être intéressant de prévoir des fenêtres avec une surface vitrée maximale et un coefficient « Sw » de 0,6 ou plus, afin de maximiser ces apports en saison froide.
Le classement AEV, indicateur d’étanchéité
Cette norme européenne a pour objectif de renseigner sur la résistance d’une fenêtre à l’air (A), à l’eau (E) et au vent (V).
La perméabilité à l’air du produit se note de 1 à 4, le classement A*4 correspondant à une perméabilité à l’air maximale.
L’étanchéité à l’eau se note de 1 à 9 et s’accompagne de la lettre A ou B, selon que la fenêtre est exposée intégralement (A) ou non (B).
La résistance au vent est mesurée selon deux indicateurs : la résistance à la déformation (notée de A à C) et la résistance à la pression (notée entre 1 et 5). La meilleure note possible étant V*C1.
Le niveau de résistance minimale de vos fenêtres se fait selon des critères d’emplacement géographique et de climat, ainsi que de leur hauteur d’installation par rapport au sol.
4. Quel type de vitrage est recommandé ?
Pour une habitation, un double vitrage est suffisant, moins cher et moins contraignant à poser que du triple vitrage (très lourd) en rénovation.
La version standard est le vitrage 4/16/4. Il s’agit de deux vitres de 4 mm d’épaisseur, séparées par une lame d’air de 16 mm. Cette version est déjà considérée comme deux fois plus isolante que du simple vitrage.
Grâce à différentes technologies, le double vitrage peut voir ses performances améliorées.
Une grande partie des fenêtres sur mesure proposées dans notre offre est par exemple dotée d’un vitrage à isolation thermique renforcée (ITR) :
- Le gaz emprisonné n’est plus de l’air mais de l’argon, un gaz plus dense et à la conductivité thermique moindre, pour encore moins de perte de chaleur
- Une des faces du vitrage est à « faible émissivité ». Elle est dotée d’une très fine couche métallique qui forme une barrière thermique supplémentaire, et limite la sensation de froid à proximité de la fenêtre
Bon à savoir : En plus d’améliorer le coefficient « U » de la fenêtre, le vitrage à faible émissivité agit également sur le facteur solaire, à savoir la transformation de l’énergie solaire en chaleur.
Ainsi, dans un double vitrage, si la couche basse émissivité est placée sur la face intérieure du vitrage extérieur (cf. schéma), elle réémettra la chaleur perçue par les rayons du soleil vers l'extérieur. Le facteur solaire sera faible.
A l’inverse, placée sur la face extérieure du vitrage intérieur, la chaleur en provenance du soleil sera davantage réémise vers l’intérieur. Le facteur solaire sera élevé.
Les triples vitrages fonctionnent de la même manière que les doubles vitrages, en superposant une couche d’isolation supplémentaire (gaz+vitre). Ils sont une excellente solution pour les pièces peu exposées au soleil, ou pour les habitations situées dans zone au climat rigoureux et aux variations de température importantes.
Voici ci-dessous un tableau avec des valeurs « Ug » de référence pour les vitrages actuels.
Simple vitrage 8 mm | Double vitrage standard 4/16/4 | Double vitrage ITR (argon + couche faible émissivité) 4/16/4 | Triple vitrage standard | Triple vitrage ITR (argon + couche faible émissivité) 4/16/4 | |
Coefficient Ug (W/m².K.) | 6,0 | 2,8 | 1,0 | 1,9 | 0,6 |
Facteur solaire Sw | 0,86 | 0,76 | 0,52 | 0,68 | 0,54 |
5. Le châssis joue-t-il un rôle important ?
Oui, au même titre que le vitrage, un châssis de mauvaise qualité ou mal posé est responsable de pertes de chaleur. Le coefficient « Uf » (« f » comme « frame ») est l’indicateur qui se focalise sur sa conductivité thermique.
Le choix du matériau du châssis aura une influence directe sur son niveau d’isolation. Sur le marché de la rénovation de fenêtre, vous avez le choix entre 3 matériaux : le bois, le PVC et l’aluminium. Voici en un coup d’oeil leurs avantages et inconvénients.
Le châssis en bois
Avantages | Inconvénients | Coefficient Uf (W/m².K.) |
|
| ~ 1,8
|
Les conseils Point.P pour votre châssis en bois :
- Opter pour un bois à la provenance locale (bois résineux type pin ou épicéa par exemple) ou certifié FSC/PEFC
- Choisir un bois traité ou naturellement doté d’une classe de d’emploi 3 ou 4, lui permettant d'être fréquemment en contact avec l’humidité
Le châssis en PVC
Avantages | Inconvénients | Coefficient Uf (W/m².K.) |
|
| ~ 1,3 |
Les conseils Point.P pour votre châssis en PVC :
- Opter pour un produit 100% recyclable
- Eviter les produits d’entrée de gamme, aux qualités très inégales
Le châssis en aluminium
Avantages | Inconvénients | Coefficient Uf (W/m².K.) |
|
| ~ 1,7 pour un châssis alu avec rupteur de pont thermique |
Les conseils POINT.P pour votre châssis en aluminium :
- Opter pour un produit doté d’une rupture de pont thermique
- Privilégiez ce matériau si vos travaux concernent des fenêtres ou baies vitrées de grandes dimensions
A noter qu’il existe également des fenêtres mixtes, proposant un châssis conçu en bois et en aluminium.
Elles ont pour avantage de marier la beauté du bois à l’intérieur, à la solidité de l’aluminium sur la face extérieure, et permettent des compositions esthétiques variées.
Il s’agit des menuiseries les plus chères du marché, car leur conception est plus technique que celle des fenêtres classiques.
Focus sur le Warm Edge et les ouvrants cachés
Les châssis actuels intègrent des solutions complémentaires pour améliorer leurs performances thermiques.
La conception de fenêtres en double ou triple vitrage crée nécessairement un point faible au niveau de la liaison entre le vitrage et le châssis.
Le dispositif « Warm Edge » (cadre chaud) a été créé comme solution à cette faiblesse, et consiste en une entretoise rigide qui limite les transferts thermiques entre les vitrages d’une fenêtre. Il permet également d’améliorer la longévité du châssis.
Pour maximiser les apports solaires, les fenêtres et portes-fenêtres les plus modernes proposent souvent un système d’ouvrant caché. Avec cette innovation, les profilés, et notamment le montant central, sont affinés.
Cela permet de profiter d’une surface vitrée plus conséquente (elle représente alors plus de 75% de la surface de la menuiserie), idéale pour capter les rayons du soleil de manière optimale. Les joints d’étanchéité sont par ailleurs plus performants sur ce type de menuiserie, renforçant son étanchéité à l’air.
6. Quid de l’isolation acoustique ?
Les portes et parois vitrées sont très souvent le point le plus faible dans l’isolation phonique d’un logement. Leur remplacement peut vite s’avérer indispensable, même dans les quartiers qui ne sont pas source de nuisances sonores importantes.
Le label CEKAL AR
Afin de ne pas opter pour des fenêtres aux performances d’isolation phonique disproportionnées, la certification CEKAL AR se base sur l’indice d’affaiblissement acoustique « RA » d’un bruit routier ou aérien.
Elle permet de répartir les vitrages du marché en 6 classes de performance acoustique.
Plus la classe est élevée, plus l’isolation est renforcée. Un vitrage classé AR1 réduit le bruit de 25 à 28 dB, et convient à une environnement extérieur défini comme calme.
Un vitrage AR6 propose quant à lui un affaiblissement acoustique de 38 dB et convient à une habitation située dans un environnement sonore agressif : proche d’une voie ferrée, d’une autoroute ou d’un aéroport.
A noter : Il existe un autre référentiel pour déterminer l’isolation phonique d’un vitrage : le classement ACOTHERM. L’indicateur pris est là aussi l'affaiblissement acoustique, et les différentes classes définies (de Ac0 à Ac4) sont sensiblement identiques à celles du classement CEKAL.
Voici ci-dessous un schéma identifiant les différents niveaux sonores et leur ressenti :
Par exemple, si vous êtes dans un environnement “agressif” de 80 dB, des fenêtres disposant d’un affaiblissement acoustique de 38 dB vous permettront de ressentir un volume dit “tolérable”.
L'isolation phonique près d’un aéroport
Vous habitez dans un logement situé proche d’un aéroport et subissez des nuisances sonores dues au trafic aérien ?
Si votre logement se situe en zone I, II ou III du plan de gêne sonore (appelé PGS) d’un des 9 plus gros aéroports français, l’exploitant de l’aéroport peut subventionner la réalisation de travaux d’isolation phonique, dans lesquels le remplacement de fenêtres est compris.
Cette aide peut monter jusqu’à 80% du coût des travaux, et concerne également la réalisation d’une étude acoustique de votre logement. La 1re étape des démarches consiste à prendre contact avec l’aéroport concerné.
7. Quelles sont les aides disponibles pour l’isolation des fenêtres ?
Voici ci-dessous les principales aides publiques et privées applicables aux travaux d’isolation des fenêtres et portes-fenêtres.
D’autres aides plus spécifiques (aides de collectivités locales) ou entrant dans une démarche de rénovation globale («MaPrimeRénov'»), ainsi que des dispositifs de prêts (Action Logement, Eco-PTZ) ou de TVA réduite sont également disponibles.
Découvrez la liste complète des aides à la rénovation des fenêtres et simulez le montant que vous pouvez obtenir pour chacune d’entre elles grâce à notre outil complet d’aides aux travaux.
Conditions communes à l’obtention de ces aides
Pour être éligible aux aides existantes, vous devez impérativement réaliser des travaux de remplacement de fenêtres simple vitrage par des versions double ou triple vitrage. Dans tous les cas, il vous faudra choisir des fenêtres ou portes-fenêtres qui disposent des propriétés suivantes :
- Coefficient Uw ≤ 1,3 W/m².K et coefficient Sw ≥ 0,3
ou
- Coefficient Uw ≤ 1,7 W/m².K et coefficient Sw ≥ 0,36
Bon à savoir : Si vous remplacez une fenêtre de toit, les coefficients à respecter sont : Uw ≤ 1,5 W/m².K et Sw ≥ 0,30.
Aussi, les travaux doivent être réalisés par un artisan labellisé RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Pour faciliter l’obtention des aides, veillez à ce que les coefficients Uw et Sw des équipements installés par l’artisan apparaissent bien sur la preuve de réalisation (facture par exemple).
MaPrimeRénov’
Lancée début 2020, cette nouvelle subvention pour la rénovation énergétique des logements a fait l'objet de nombreuses évolutions, jusque début 2024.
Le montant de la prime est forfaitaire et dépend du niveau de revenus des propriétaires, ainsi que du type de travaux engagés.
Cumulable avec d’autres aides comme les certificats d’économie d’énergie les aides d’Action Logement et des collectivités locales, elle est versée dans de brefs délais : entre quinze jours et trois semaines après la fin des travaux.
Si vous y êtes éligible, chaque fenêtre peut être subventionnée à hauteur de :
- 40€ pour les ménages aux ressources « intermédiaires »,
- 80€ pour les ménages aux ressources « modestes »,
- 100 € pour les ménages « très modestes ».
Consultez notre article dédié à MaPrimeRénov’ pour en savoir davantage sur son fonctionnement, ou rdv sur le site internet dédié pour en effectuer la demande.
Bon à savoir : lors de votre demande, vous devrez renseigner le n°SIREN de l’entreprise en charge de la réalisation de vos travaux. Le service sera en mesure de valider automatiquement si l’entreprise est bien labellisée RGE, réduisant ainsi la possibilité d’utilisation abusive du label.
La Prime Energie, ou Certificat d’Economie d’Energie (CEE)
Il s’agit d’une aide privée proposée par les fournisseurs d’énergie pour les travaux de rénovation énergétique.
Elle s’applique à l’installation de fenêtres ou portes-fenêtres complètes avec vitrage isolant. Accessible à tous les consommateurs d’énergie, particuliers y compris, elle est encadrée par l’Etat. Son montant dépend du type de travaux réalisé et du niveau de ressources du ménage.
Important : Il faut d'abord contractualiser la demande de CEE avec votre fournisseur d’énergie avant d’accepter le devis de votre artisan pour que la prime soit recevable.
Consultez notre article dédié pour tout savoir sur le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie.
8. Quel professionnel choisir pour réussir mes travaux ?
Les aides présentées ci-dessus sont conditionnées à la réalisation de travaux par un professionnel ou une entreprise labellisés « RGE ». Ce label est décerné par plusieurs organismes spécifiques (Qualibat, Certibat par exemple), après validation d’une formation et de différents critères techniques, humains et financiers de l’entreprise.
Au-delà de l’aspect lié aux aides qu’il débloque, le label RGE est avant tout un label créé dans le but de valoriser le savoir-faire des artisans spécialistes de la rénovation énergétique.
Un professionnel disposant de la qualification RGE « Pose de matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, de volets isolants et de portes d’entrée donnant sur l’extérieur » sera compétent pour réaliser vos travaux d’isolation de fenêtre.
9. Quelles économies puis-je réaliser avec de nouvelles fenêtres ?
Le remplacement de vos anciennes parois vitrées par de nouvelles plus isolantes vous assure de réaliser des économies d’énergies et d’argent, mais également de réduire les émissions de gaz à effet de serre induites par le chauffage de votre logement.
Comme il dépend de nombreux critères (type de chauffage, exposition, surface à chauffer, niveau d’isolation…), le calcul des économies d’énergie d’une habitation se fait au cas par cas, et il est difficile d’obtenir des données indicatives sans une étude approfondie.
Pour obtenir une estimation approximative des potentielles économies réalisées par le remplacement de parois vitrées, prenons un exemple fictif. Une famille de 4 personnes (dont 2 enfants à charge) habitant en région, et étant « propriétaire occupant » d’une maison :
- construite après 1975,
- d’une surface de 112 m²,
- chauffée au gaz naturel,
- dont 5 fenêtres doivent être remplacées.
Economie d’énergie et réduction des émissions de CO2
166 kWh sont utilisés chaque année pour chauffer chaque m² de son habitation, soit un total de 18592 kWh/an.*
Selon les calculs de correspondance admis (sans entrer dans les détails, 1 kWh de gaz naturel produit a priori 205g eqCO2), cela représente environ 3,8 tonnes équivalent CO2 émises par leur consommation de chauffage chaque année.
Une meilleure isolation des fenêtres pouvant réduire de 15% les dépenses énergétiques liées au chauffage, le changement des fenêtres du logement de cette famille entraînerait une réduction des émissions de 570 kg eqCO2 par an.
*les chiffres exposés ici sont ceux de la consommation moyenne des logements pour le poste du chauffage en 2015.
Economies d’argent
Côté finances, la famille dispose d’un revenu fiscal de 35000€.
Elle est considérée comme un ménage « modeste », et peut bénéficier de l’aide « MaPrimeRénov », à hauteur de 80€ par équipement, soit 400€ pour la totalité des travaux engagés.
De plus, la famille contracte le CEE Effy, d’un montant de 300€, et cumulable avec « MaPrimeRénov ».
Le montant total de ses subventions s’élève donc à 700€.
Le devis des travaux pour le remplacement des 5 fenêtres s’élève à 4500€, pose comprise. Le coût net de ses travaux est donc de 3800€.
Avant travaux, la facture de chauffage s’élevait à 130€/mois, soit 1560€/an.
En appliquant une baisse des déperditions thermiques de 15% avec la pose des nouvelles fenêtres, la famille peut espérer réaliser environ 235€ d’économies par an (en plus de bénéficier d’un meilleur confort au quotidien).
On peut ramener les économies réalisées à la durée de vie moyenne des fenêtres nouvellement posées, estimée à 30 ans.
Sur cette période, les économies de chauffage réalisées seront alors de 7050€. En soustrayant le coût des travaux (3800€), la famille réalisera un gain net de 3250€.