Bien choisir son portail
Choisir un portail revient à s’interroger sur un certain nombre d’aspects : type d’ouverture, forme, matériau, motorisation… Autant de points qui méritent d’être abordés avec méthode. Ce conseil d’expert vous livre toutes les infos utiles pour trouver un modèle à la fois pratique, esthétique et sécurisant.
Le portail, une question d’allées et venues
Un portail est un équipement important, qui représente un investissement à long terme. S’il doit être robuste et esthétique, il doit aussi simplifier les allées et venues. Un portail inadapté aux lieux ou à l’usage prévu devient vite une contrainte, surtout s’il est manœuvré au quotidien. Un examen de vos besoins et de votre projet n’est jamais superflu ! Passons-les en revue…
La fréquence d’utilisation
Usage quotidien ou occasionnel ?
Qu’il soit peu ou beaucoup sollicité, un portail se doit d’être le plus pratique possible.
- Pour un usage quotidien ou régulier, un automatisme de portail est un véritable atout : une motorisation offrira un gain de temps et d’effort appréciable… et évitera d’avoir à sortir de sa voiture par temps froid ou pluvieux.
- Pour un usage hebdomadaire, occasionnel ou pour une résidence secondaire, un portail à ouverture manuelle peut convenir. Toutefois, une motorisation apporte un supplément de confort, aujourd’hui très abordable.
Et pour les piétons ?
La présence d’un portillon assorti au portail facilite le passage des piétons ou des vélos. Mais des alternatives existent :
- Certains modèles de portails possèdent des vantaux inégaux, le plus petit servant de passage aux piétons.
- De nombreux automatismes proposent une ouverture partielle des vantaux du portail.
Bon à savoir : comme pour tout autre équipement de la maison, le portail bénéficie des dernières évolutions domotiques. Aujourd’hui, une simple application dédiée permet de transformer un smartphone en télécommande. De même, un système de détection peut être associé à la commande d’un portail.
Les possibilités de motorisation
En effet, certains portails ne peuvent pas être équipés d’une motorisation en raison, notamment, de l’absence de renforts suffisants pour la pose des éléments mobiles ou des moteurs. C’est le cas de quelques modèles en bois ou en fer forgé. De plus, un terrain en forte pente peut fortement limiter l’automatisation d’un portail.
Les dimensions du portail
Les dimensions d’un portail dépendent naturellement de l’espacement et de la hauteur des piliers qui le supportent.
Pour repère :
- Un portail battant standard mesure 3 m, 3,5 m ou 4 m de large et jusqu’à 1,8 m de hauteur.
- Un portail coulissant permet d’ordinaire des portées plus importantes, de l’ordre de 5 à 6 m.
Pour des dimensions spécifiques, une fabrication sur-mesure permettra d’adapter avec précision le portail au lieu de pose.
À noter : les dimensions et le poids du portail ont une incidence sur le choix de la motorisation. Plus le portail est imposant, plus la motorisation doit être puissante pour actionner les vantaux. La taille des piliers peut également limiter l’installation de certains automatismes.
L’état des supports du portail
Que les piliers de clôture soient neufs ou existants, un contrôle de la robustesse et de la géométrie de la maçonnerie est indispensable. En effet :
- Les poteaux doivent être assez résistants pour supporter le poids du portail choisi.
- Leur alignement doit être correct par rapport au seuil du portail (le contrôle peut être effectué au moyen d’une ficelle tendue de part et d’autre des piliers). À faire également : un contrôle de l’équerrage des piliers et de l’horizontalité du sol.
- Si le portail choisi est coulissant, la longrine (semelle de fondation servant de support à la course du portail) ne doit pas avoir subi de déformations excessives. Dans le cas contraire, un ragréage peut être nécessaire pour assurer un mouvement régulier de la motorisation (à crémaillère), sans usure prématurée du mécanisme.
À noter : ces précautions sont d’autant plus importantes si le portail choisi est en kit, à monter soi-même. Pour en savoir plus, consulter le dossier consacré à la pose de piliers de portail.
Les règles d’urbanisme en vigueur
En principe, l’installation ou le changement d’un portail n’implique pas de déclaration préalable de travaux. Toutefois, une commune est libre de fixer des conditions dans son Plan Local d’Urbanisme (PLU). Il est donc conseillé de vérifier si la pose d’un portail est soumise à une autorisation de la mairie.
De même, une copropriété ou un lotissement peut établir des règles visant les dimensions, le style ou la couleur d’un portail.
Sans oublier… les conditions climatiques
Pluie, neige, soleil… Un portail est une menuiserie extérieure fortement sollicitée toute l’année. Certains facteurs climatiques ont une influence particulière sur le choix d’un portail, son matériau, sa forme ou sa motorisation :
- Dans les régions exposées à la corrosion (littoral), il est conseillé d’adopter un matériau résistant comme l’acier galvanisé, le PVC ou l’aluminium.
- Dans les zones exposées au vent, un portail coulissant se révèlera plus pratique. Si le portail est battant et motorisé, certains fabricants préconisent des systèmes à vérins ou à vis sans fin, réputés plus résistants aux rafales de vent. Enfin, un portail ajouré offre une prise au vent moins importante qu’un portail plein.
Les types d’ouverture et leurs motorisations
Il existe deux modes d’ouverture pour un portail d’habitation individuelle : battant ou coulissant. Le point sur leurs avantages respectifs, leurs limites et les différentes applications possibles.
Le portail battant
Le sens d’ouverture : poussant ou tirant ?
Le portail battant est le système d’ouverture le plus répandu. Selon le modèle et le type de pose, il est composé de 1 ou 2 vantaux s’ouvrant à 90° ou 180°.
Le portail battant s’ouvre le plus fréquemment vers l’intérieur (poussant ou à la française), de manière à ne pas entraver la circulation sur la chaussée ou le trottoir.
Si l’accès dans la propriété est en montée, il peut s’ouvrir vers l’extérieur (tirant ou à l’anglaise). Dans ce cas, il ne doit pas empiéter sur la voie publique une fois ouvert.
Les motorisations du portail battant
Un portail battant est compatible avec plusieurs solutions d’automatisme :
- La motorisation à bras est adaptée à la plupart des modèles. Chaque vantail est équipé d’un bras articulé qui suit le mouvement naturel du portail, comme s’il était ouvert manuellement. Attention : ce système requiert un espace suffisant pour le déploiement des bras.
- La motorisation à vérins (hydrauliques ou à vis sans fin) est un automatisme compact et discret. Elle convient notamment pour les espaces restreints : par exemple, lorsque la distance entre les montants d’un portail et les murs latéraux (l’écoinçon) est réduite. La motorisation à vérins sollicitant davantage le portail, elle est plus adaptée aux modèles en acier.
- La motorisation enterrée consiste à commander les montants du portail avec des moteurs installés dans le sol. C’est la solution la plus discrète, mais aussi la plus contraignante en termes de maçonnerie : il est préférable de l’associer à l’installation d’un portail neuf.
- La motorisation à roue : elle revient à équiper chaque battant d’un moteur équipé d’une roue. C’est un système adapté aux terrains plats ou à faible pente, qui demande un entretien régulier.
Bon à savoir : la motorisation intégrée est un autre type d’automatisme équipant certains modèles de portail. Elle est dissimulée dans les montants et ne peut donc pas être adaptée à un portail existant.
Le portail coulissant
L’ouverture spécial petits espaces
Le portail coulissant se compose en général d’un vantail unique, posé sur un rail de guidage (il existe des modèles à 2 vantaux ou à vantaux télescopiques). En éliminant tout débattement, il répond à la plupart des contraintes de pose : il est adapté aux espaces réduits ainsi qu’aux entrées en côte qui éliminent la possibilité d’un portail battant.
L’installation d’un portail coulissant est toutefois conditionnée par :
- La présence d’un espace latéral suffisant pour le refoulement du vantail (égal à la distance entre les piliers),
- La possibilité d’installer un rail de guidage au niveau du seuil de l’entrée.
Les motorisations du portail coulissant
Les automatismes associés au portail coulissant sont :
- La motorisation à crémaillère sur rail : ce système d’entraînement robuste convient pour la plupart des portails coulissants. Il permet de manœuvrer des portails lourds, même avec une puissance réduite. De plus, la faible traction exercée préserve la structure du portail.
- La motorisation à crémaillère autoportante : elle est de plus en plus adoptée en habitat individuel pour sa discrétion. À la différence de la motorisation précédente, le portail ne coulisse pas sur un rail fixé au seuil, mais sur une poutre télescopique équipée d’un contrepoids.
Zoom sur les automatismes de portail
Les motorisations de portail sont d’ordinaire commercialisées en pack incluant les éléments nécessaires à l’installation, à la commande (jeu de télécommandes, clavier à code, interphone/visiophone…) et à la signalisation (feu clignotant obligatoire pour un portail donnant sur la voie publique).
Quant aux fonctionnalités, elles sont nombreuses et varient suivant les modèles :
- Ouverture partielle pour piéton ou vélo,
- Détection d’obstacle,
- Ralenti en fin de fermeture,
- Etc.
À noter : toute motorisation de portail nécessite une alimentation électrique. Pour une installation aux normes, le recours à un professionnel est conseillé pour le tirage de câbles.
À moins d’opter pour un kit d’alimentation solaire : facile à mettre en place, cette solution se substitue sans dégradation à une alimentation secteur. L’autonomie est en général de plusieurs dizaines de jours sans ensoleillement.
Design, matériaux, finitions : les tendances du portail
Bois, métal ou PVC… Plein, ajouré ou semi-ajouré… l’offre actuelle en témoigne : un portail n’est plus cet équipement impersonnel, purement utilitaire. Aujourd’hui, le choix est vaste et permet d’équiper l’entrée de la maison à la hauteur de ses envies, en harmonie avec la façade et la clôture. Faisons le point sur les tendances du portail.
Quelle est la meilleure matière pour un portail ?
Portail en bois, fer, aluminium ou PVC, comme pour tout élément de menuiserie, chaque matériau a ses mérites... Le portail bois inspire chaleur et authenticité, le portail en fer forgé a le charme du passé, tandis que le portail alu ou en acier galvanisé affronte les chocs et le temps qui passe. Quant au portail PVC, c'est une solution économique qui demande peu d'entretien.
À noter : dans certaines conditions, l’aluminium subit une dilatation jusqu’à 2,5 mm/m (2 fois supérieure à celle de l’acier).
Minimaliste, traditionnel, contemporain… le portail sous toutes ses formes
Afin de répondre à toutes les attentes en matière de design, de nombreux modèles de portail sont personnalisables selon :
- La forme de la traverse haute : droite, biais haut ou bas, en chapeau de gendarme ou en chapeau de gendarme inversé, asymétrique, concave ou convexe. Sur cette base, de nombreuses variantes sont possibles, y compris des vantaux asymétriques.
- Le remplissage des vantaux : un portail peut être plein (pour une intimité préservée), semi-ajouré (1/3, 2/3) ou complètement ajouré.
- Le motif des panneaux : les traditionnels vantaux à barreaux ou à lattes se déclinent dans une infinité de styles, du plus classique au plus design. Les panneaux pleins découpés ont également la cote : ils apportent une touche d’originalité, tout en préservant l’intimité. Perforations en tous genres, ellipses, motifs floraux ou géométriques… Le choix est infini et ne dépend que de vos goûts.